Canada : perspectives des principales grandes cultures, 2021-03-18
Canada : perspectives des principales grandes cultures (Version PDF, 726 Ko)
Le présent rapport présente une mise à jour des Perspectives de février d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) pour la campagne agricole actuelle (2020-2021) et la prochaine campagne agricole (2021‑2022). Au Canada, les campagnes agricoles de la plupart des cultures commencent le 1er août et se terminent le 31 juillet, or celles du maïs et du soja s’échelonnent du 1er septembre au 31 août.
Pour 2020-2021, le présent rapport intègre les renseignements récents provenant du département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) concernant les World Agriculture Supply and Demand Estimates (WASDE) et de la conférence sur les perspectives de l’USDA.
Malgré une production record des cultures, les stocks de fin de campagne de céréales et d’oléagineux et de toutes les principales grandes cultures devraient diminuer considérablement en raison d’exportations record. Les prix des céréales au Canada devraient être soutenus par le maintien prévu d’une forte demande internationale ainsi que par un resserrement général des approvisionnements mondiaux et intérieurs en céréales.
En 2021-2022, la superficie ensemencée en grandes cultures devrait être légèrement supérieure alors que les producteurs réagissent aux prix élevés des cultures. La production totale devrait toutefois baisser légèrement en raison du retour à des rendements conformes aux tendances. En général, les prix devraient demeurer relativement élevés, mais diminuer légèrement puisqu’on s’attend à une augmentation de la production mondiale et à une hausse de la valeur du dollar canadien.
Les perspectives économiques pour les marchés des grains mondiaux et canadiens devraient continuer de subir l’incidence de l’incertitude liée à la COVID-19 qui règne au pays et à l’étranger. Les prochaines perspectives d'AAC pour les principales grandes cultures devraient être publiées le 20 avril 2021. Statistique Canada entreprendra l’enquête sur les superficies des grandes cultures de 2021 en mars, afin de recueillir des renseignements auprès des agriculteurs sur leurs intentions d’ensemencement de céréales, d’oléagineux et de cultures spéciales; ce document sera publié le 27 avril 2021.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
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Superficie ensemencée (kha) | 27 568 | 27 490 | 27 913 |
Superficie récoltée (kha) | 26 242 | 26 419 | 26 893 |
Rendement (t/ha) | 3,32 | 3,42 | 3,32 |
Production (kt) | 87 125 | 90 444 | 89 342 |
Importations (kt) | 2 643 | 2 326 | 2 612 |
Offre totale (kt) | 104 292 | 106 071 | 101 814 |
Exportations (kt) | 44 827 | 50 690 | 47 450 |
Utilisation intérieure totale (kt) | 46 164 | 45 521 | 43 544 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 13 302 | 9 860 | 10 820 |
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2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
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Superficie ensemencée (kha) | 3 911 | 4 000 | 4 025 |
Superficie récoltée (kha) | 3 804 | 3 949 | 3 947 |
Rendement (t/ha) | 1,99 | 2,16 | 2,03 |
Production (kt) | 7 559 | 8 527 | 8 015 |
Importations (kt) | 328 | 357 | 323 |
Offre totale (kt) | 9 425 | 9 780 | 9 398 |
Exportations (kt) | 7 217 | 7 305 | 7 005 |
Utilisation intérieure totale (kt) | 1 312 | 1 415 | 1 358 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 896 | 1 060 | 1 035 |
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2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
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Superficie ensemencée (kha) | 31 479 | 31 490 | 31 938 |
Superficie récoltée (kha) | 30 046 | 30 368 | 30 840 |
Rendement (t/ha) | 3,15 | 3,26 | 3,16 |
Production (kt) | 94 685 | 98 971 | 97 357 |
Importations (kt) | 2 972 | 2 683 | 2 935 |
Offre totale (kt) | 113 717 | 115 851 | 111 212 |
Exportations (kt) | 52 044 | 57 995 | 54 455 |
Utilisation intérieure totale (kt) | 47 475 | 46 936 | 44 902 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 14 198 | 10 920 | 11 855 |
|
Blé
Blé dur
En 2020‑2021, Statistique Canada a fait état d’une production de blé dur de 6,57 Mt, soit une hausse d’une année à l’autre de 32 % grâce à l’augmentation de la superficie ensemencée (16 %) et à une hausse de 5 % des rendements. On estime l’offre globale à 7,3 Mt, soit 6 % de plus que l’an dernier et 2 % de plus que la moyenne quinquennale précédente. Selon l’analyse des échantillons réalisée jusqu’au 6 janvier 2021 par la Commission canadienne des grains, la teneur moyenne en protéines du blé dur des catégories 1 et 2 était de 13,8 %, soit moins qu’en 2019-2020 (14,1 %) et également légèrement moins que la moyenne quinquennale précédente. Plus de 80 % du blé dur était des deux catégories supérieures.
Les exportations de blé dur continuent d’être exportées rapidement en Europe, et ont été révisées à la hausse pour s’établir à 5,6 Mt en raison de la vigueur des exportations à ce jour. Les stocks de fin de campagne ont diminué à 0,86 Mt, soit au deuxième volume le plus bas au cours des dix dernières années, ce qui représente 38 % de moins que la moyenne quinquennale précédente.
Les prévisions mondiales du CIC pour le blé dur ont été révisées ce mois-ci, indiquant une baisse de l’offre et de la demande. L’offre mondiale de blé dur a été révisée à la baisse pour se chiffrer à 42,7 Mt (‑1 %) en raison des réductions de la production en Australie et au Kazakhstan, exacerbant de mauvaises récoltes en Europe, au Mexique et en Afrique du Nord. Il s’agit d’une baisse de 2 % de l’approvisionnement par rapport à 2019-2020, et de 4 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La demande totale a également diminué de 2 % pour se chiffrer à 34,8 Mt en raison d’une diminution de l’utilisation en alimentation animale et de l’ensemencement, alors que les exportations sont demeurées relativement les mêmes (+/-0,5 %) pour s’établir à 8,3 Mt. Bien que les stocks de fin de campagne aient été révisés à la hausse pour atteindre 7,95 Mt (+3 %), ils demeurent 10 % inférieurs à ceux de 2019-2020 et 14 % plus faibles que la moyenne quinquennale précédente. Le resserrement de l’offre devrait continuer de soutenir une forte demande d’importation et le prix élevé du blé dur.
Le prix moyen au producteur canadien de la campagne agricole applicable au blé dur ambré de l’Ouest canadien (CWAD) no 1 de la Saskatchewan, renfermant 13 % de protéines, devrait s’établir à 290 $/tonne (t).
En 2021-2022, l’offre globale devrait diminuer de 2 % en raison du resserrement des stocks de fin de campagne, d’une diminution de la superficie et d’un retour à des rendements moyens. Les exportations ont diminué légèrement pour se chiffrer à 4,8 Mt en raison de la concurrence prévue de la part de l’Europe, dont les conditions climatiques à ce jour ont été favorables et laissent présager une hausse de la production. L’utilisation intérieure globale devrait augmenter de 22% puisque la légère baisse de la consommation humaine est compensée par une augmentation plus de l’utilisation en alimentation animale, à mesure que la qualité globale retourne à des niveaux moyens. On prévoit que les stocks de fin de campagne augmenteront pour atteindre un volume plus sain, soit 1,3 Mt, ce qui correspond plus ou moins à la moyenne des trois à cinq dernières années.
L’offre de blé dur à l’échelle mondiale devrait augmenter en 2021‑2022, grâce à la croissance de la production en Europe et en Afrique du Nord. En réponse, l’USDA prévoit une diminution de la superficie ensemencée aux États-Unis en raison de la concurrence accrue de ces régions. Les échanges commerciaux et l’utilisation à l’échelle mondiale devraient retourner aux niveaux enregistrés avant la pandémie, sous réserve de toute perturbation causée par les nouveaux variants de la COVID-19.
Le prix moyen au producteur canadien de la campagne agricole pour le blé dur devrait se chiffrer à 270 $/t à court terme, et s’accompagner d’une pression à la baisse si les approvisionnements mondiaux abondants prévus en 2021-2022 se concrétisent.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
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Superficie ensemencée (kha) | 1 980 | 2 302 | 2 430 |
Superficie récoltée (kha) | 1 902 | 2 295 | 2 369 |
Rendement (t/ha) | 2,62 | 2,86 | 2,66 |
Production (kt) | 4 977 | 6 571 | 6 302 |
Importations (kt) [b] | 96 | 30 | 25 |
Offre totale (kt) | 6 906 | 7 338 | 7 187 |
Exportations (kt) [c] | 5 268 | 5 600 | 4 800 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 216 | 230 | 215 |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 464 | 425 | 629 |
Utilisation intérieure totale (kt) | 901 | 878 | 1 067 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 737 | 860 | 1 320 |
Prix moyen ($/t) | 270 | 290 | 270 |
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Blé (à l'exception du blé dur)
En 2020-2121, Statistique Canada a fait état d’une production de blé dur de 28,6 Mt, soit la deuxième en importance depuis 2013-2014, grâce à l’augmentation considérable des rendements. On estime l’offre globale à 33,5 MT, soit 5 % de plus que l’année précédente et 11 % de plus que la moyenne des cinq dernières années. Selon l’analyse des échantillons réalisée jusqu’au 6 janvier 2021 par la Commission canadienne des grains, la teneur moyenne en protéines du blé CWRS des catégories 1 et 2 était de 13,3 %, soit moins qu’en 2019-2020 (13,5 %) et également légèrement moins que la moyenne quinquennale précédente (13,4 %). Plus de 80 % du blé CWRS était des deux catégories supérieures.
Les exportations ont été révisées à la hausse par rapport au mois dernier, pour atteindre 21,1 Mt, en raison de la vigueur continue des exportations, soutenue par une forte demande de la Chine et l’entrée en vigueur de la taxe russe sur les exportations, qui limite les expéditions en provenance de la région. Les stocks de fin de campagne sont resserrés à 4,5 Mt (-0,5 Mt) en raison d’une augmentation de l’utilisation en alimentation animale.
Selon l’USDA, les perspectives mondiales pour le blé (incluant le blé dur) sont des approvisionnements supérieurs, une demande accrue et un resserrement continu des stocks de fin d’année. Comparativement au rapport WASDE de février, l’offre globale s’est accrue à 1 077 Mt (+3,5 Mt) en raison de la production plus élevée en Australie. La production record de l’Australie est estimée à 33 Mt, dépassant le record antérieur de 31,8 Mt établi en 2016-2017.
La consommation mondiale continue de s’accroître et devrait s’établir à 775,9 Mt (+6,6 Mt d’un mois à l’autre), soutenue par une forte demande chinoise pour l’alimentation animale, en remplacement du maïs dont le prix demeure élevé. L’utilisation intérieure de la Chine a été révisée à la hausse, soit de 5 Mt, pour atteindre un nouveau record, s’établissant à 35 Mt. Les exportations mondiales en 2020‑2021 devraient atteindre 197,7 Mt, ce qui représente une hausse de 1 % d’un mois à l’autre et de 3 % par rapport à 2019-2020 si cela se concrétise. Les stocks de fin de campagne ont été resserrés de 3 Mt additionnelles pour atteindre 301,2 Mt en raison de réductions en Chine. La Chine et l’Inde détiennent 50 % et 9 % des stocks mondiaux totaux, respectivement.
Pour les États-Unis, l’offre prévue pour 2020-2021 reste la même que dans le rapport de février, à 81 Mt, soit 5 % de moins qu’en 2019-2020; les stocks de fin de campagne devraient se situer à 22,8 Mt, ce qui constitue une diminution de 19 % d’une année à l’autre.
Les prix moyens au producteur canadien pour le blé CWRS no 1 de la Saskatchewan (13,5 % de protéines) devraient atteindre 250 $/t.
En 2021-2022, l’offre totale devrait atteindre 31 Mt, soit une diminution de 7 % d’une année à l’autre, en raison d’une baisse de la superficie ensemencée, des stocks de fin de campagne serrés et du retour à des rendements moyens. La production devrait se chiffrer à 26,4 Mt, soit 8 % de moins que l’année précédente. Comparativement au mois dernier, les exportations ont été révisées à la hausse, pour atteindre 19,1 Mt, en raison de la demande continue en provenance de la Chine et de la taxe russe sur les exportations, qui limite les expéditions en provenance de la région. L’utilisation intérieure et les stocks de fin de campagne ont tous deux reculé légèrement pour s’établir à 7 Mt et 4,9 Mt.
Selon l’USDA, la production de blé aux États-Unis, incluant le blé dur, devrait demeurer relativement semblable aux niveaux actuels, un rendement inférieur compensant une augmentation de la superficie. Les exportations américaines devraient diminuer légèrement en raison de la hausse de la concurrence mondiale, en particulier celle de l’Europe où la production devrait reprendre puisque les tendances montrent une augmentation pour atteindre des rendements moyens. Les stocks de fin de campagne des États-Unis devraient atteindre 25,6 Mt d’ici la fin de 2021‑2022 (‑5 Mt d’une année à l’autre).
À l’échelle mondiale, les prévisions initiales du CIC indiquent une hausse de l’offre mondiale en raison d’une augmentation de la superficie récoltée, soutenue par des prix élevés et des conditions favorables à l’ensemencement. La superficie récoltée mondiale devrait atteindre 225,9 Mha, soit une hausse de 1 % d’une année à l’autre, en raison de plus de semis en Europe (+8 %) et en Inde (+3 %). La production devrait se chiffrer à 790 Mt, soit 2 % de plus d’une année à l’autre dans des conditions météorologiques favorables et en fonction de rendements moyens. Les conditions demeurent toutefois mitigées pour le blé d’hiver en Russie, en Turquie et aux États-Unis en raison de températures froides et de conditions sèches persistantes. Les prévisions de l’offre en 2021-2022 pourraient changer considérablement après l’évaluation du plein effet des pertes subies durant l’hiver.
Sur le plan de la demande, l’utilisation devrait s’accroître de 3 % d’une année à l’autre pour s’établir à 777 Mt en raison du maintien de la consommation en Chine et en Inde; les échanges commerciaux devraient demeurer relativement élevés, mais les expéditions et la concurrence en provenance de l’Europe augmenteront.
Les prix moyens au producteur canadien de la présente campagne agricole devraient se situer à 245 $/t, mais subir des pressions à la baisse si les approvisionnements importants de blé projetés se concrétisent.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
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Superficie ensemencée (kha) | 8 145 | 7 892 | 7 496 |
Superficie récoltée (kha) | 7 754 | 7 723 | 7 346 |
Rendement (t/ha) | 3,53 | 3,71 | 3,60 |
Production (kt) | 27 371 | 28 616 | 26 446 |
Importations (kt) [b] | 179 | 100 | 100 |
Offre totale (kt) | 31 758 | 33 479 | 30 996 |
Exportations (kt) [c] | 19 081 | 21 100 | 19 100 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 3 369 | 3 500 | 3 200 |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 3 727 | 3 612 | 3 019 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 7 915 | 7 929 | 6 996 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 4 763 | 4 450 | 4 900 |
Prix moyen ($/t) [g] | 225 | 250 | 245 |
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2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
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Superficie ensemencée (kha) | 10 125 | 10 194 | 9 926 |
Superficie récoltée (kha) | 9 656 | 10 018 | 9 715 |
Rendement (t/ha) | 3,35 | 3,51 | 3,37 |
Production (kt) | 32 348 | 35 187 | 32 748 |
Importations (kt) [b] | 275 | 130 | 125 |
Offre totale (kt) | 38 664 | 40 816 | 38 183 |
Exportations (kt) [c] | 24 349 | 26 700 | 23 900 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 3 585 | 3 730 | 3 415 |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 4 191 | 4 036 | 3 648 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 8 816 | 8 806 | 8 063 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 5 499 | 5 310 | 6 220 |
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Céréales secondaires
Orge
En 2020-2021, les exportations totales devraient atteindre 3,7 Mt, soit 21 % de plus que l’an dernier et le niveau le plus élevé depuis 2007-2008. Statistique Canada a fait savoir que les exportations totales d’orge pour la première moitié de la campagne agricole se sont accrues de 41 % par rapport à la même période un an plus tôt, ce qui comprend une hausse de 58 % des exportations de grains d’orge brut et une diminution de 8 % des exportations de produits d’orge. En ce qui concerne les destinations des exportations, environ 91 % des ventes à l’étranger de grains d’orge brut ont été expédiées en Chine et le reste, au Japon et aux États-Unis. Pour ce qui est des produits de l’orge, environ 50 % ont été destinés aux États‑Unis, 40 % au Japon et au Mexique, et le reste, à d’autres marchés étrangers.
L’utilisation intérieure totale devrait augmenter de 2 %, sous l’impulsion de la forte utilisation en alimentation animale. L’utilisation industrielle devrait diminuer légèrement. Les stocks de fin de campagne devraient diminuer de 0,6 Mt, un bas niveau record, en raison de la vigueur des exportations et de la forte utilisation intérieure en alimentation animale, malgré un bon approvisionnement au début de la campagne agricole.
Le prix moyen de l’orge de provende en 2020-2021 devrait grimper de 12 % par rapport à 2019-2020 pour atteindre 260 $/t en raison des fortes demandes d’exportation et de l’utilisation intérieure, ainsi que des prix favorables du maïs.
Dans sa mise à jour de mars, l’USDA a révisé à la hausse l’estimation de la production mondiale d’orge en 2020-2021, soit de plus de 2,0 Mt, principalement en raison d’une augmentation de 2,0 Mt de l’estimation de la production d’orge de l’Australie en 2020-2021 par comparaison avec les estimations de février. Les estimations de la demande mondiale ont été révisées à la hausse, soit de plus de 1,6 Mt, en raison d’estimations accrues de la consommation en Arabie saoudite, en Australie et en Algérie. Les stocks mondiaux de fin de campagne devraient atteindre un niveau élevé par rapport aux quatre dernières années.
En 2021-2022, la superficie ensemencée en orge au Canada devrait s’accroître de 4 % par rapport à 2020-2021 pour atteindre 3,2 Mha, en raison des bons prix et du niveau des stocks historiquement bas de début de campagne. La superficie récoltée devrait augmenter de 4 % et les rendements, diminuer de 3 %; la production devrait donc augmenter de 2 %. L’offre devrait reculer de 1 %, mais toujours enregistrer le deuxième niveau record depuis 2010. Les exportations devraient être inférieures à celles de l’an dernier, mais toujours être vigoureuses puisque les achats faits par les principaux importateurs d’orge au Canada devraient demeurer élevés. L’utilisation intérieure devrait diminuer par suite de l’utilisation réduite en alimentation animale. Les stocks de fin de campagne devraient augmenter, mais demeurer historiquement serrés.
Le prix moyen de l’orge destinée à l’alimentation animale en 2021-2022 devrait légèrement diminuer étant donné qu’on prévoit des stocks accrus de fin de campagne en raison de la baisse de la demande. De plus, des prévisions à la baisse des prix du maïs en 2021-2022 aux États-Unis devraient exercer une pression sur les prix de l’orge canadien.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
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Superficie ensemencée (kha) | 2 996 | 3 060 | 3 190 |
Superficie récoltée (kha) | 2 728 | 2 809 | 2 930 |
Rendement (t/ha) | 3,81 | 3,82 | 3,73 |
Production (kt) | 10 383 | 10 741 | 10 923 |
Importations (kt) [b] | 63 | 60 | 60 |
Offre totale (kt) | 11 308 | 11 757 | 11 583 |
Exportations (kt) [c] | 3 054 | 3 700 | 3 500 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 277 | 268 | 288 |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 6 759 | 6 919 | 6 994 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 7 298 | 7 457 | 7 283 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 957 | 600 | 800 |
Prix moyen ($/t) [g] | 232 | 260 | 250 |
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Maïs
En 2020-2021, les importations de maïs devraient atteindre 1,6 Mt, soit 14 % de moins qu’en 2019‑2020. Les exportations de maïs devraient atteindre 1,4 Mt, par rapport à 677 000 tonnes (Kt) l’an dernier. Statistique Canada a indiqué que les importations de maïs pour les cinq premiers mois de la campagne agricole actuelle ont diminué de 9 % par rapport à la même période en 2019-2020, tandis que les exportations ont presque quadruplé, mais qu’elles étaient tout de même inférieures au niveau de 2018-2019. Environ 55 % des exportations étaient destinées à l’UE, et 20 % aux États-Unis. Le reste était destiné aux autres pays.
L’utilisation intérieure en 2020-2021 devrait augmenter de 1 % pour totaliser 14,1 Mt en raison de la hausse de l’utilisation en alimentation animale. Les stocks de fin de campagne devraient chuter de 14 % pour s’établir à 2,2 Mt par rapport au niveau record de l’an dernier.
Le prix moyen du maïs de Chatham en 2020‑2021 devrait augmenter de 15 % et s’établir à 225 $/t, soutenu par des prix du maïs plus élevés aux États‑Unis, mais compensés partiellement par une base de prix négative.
L’USDA n’a apporté aucune révision aux prévisions sur l’offre et l’utilisation annuelles du maïs en 2020‑2021. Toutefois, les estimations de la production de maïs pour l’Inde en 2020-2021 ont été révisées à la hausse, soit de 1,7 Mt, ce qui explique globalement une augmentation de plus de 2,0 Mt des estimations de la production mondiale de maïs et de plus de 1,0 Mt des estimations des stocks mondiaux de fin de campagne pour le maïs, par comparaison avec les mises à jour de février. Les stocks mondiaux de fin de campagne demeurent dans un creux par rapport aux cinq dernières années.
En 2021-2022, la superficie ensemencée en maïs au Canada devrait diminuer de 3 % par rapport à 2019‑2020 pour s’établir à 1,4 Mha, car une partie de cette superficie devrait être délaissée au profit des oléagineux. Compte tenu de la superficie réduite, on prévoit une diminution de 2 % de la production, qui s’établira à 13,3 Mt. Les importations devraient s’accroître compte tenu des prévisions d’une offre intérieure moindre et de l’appréciation du dollar canadien, ce qui rendra le maïs américain plus attrayant. L’offre devrait diminuer de 2 % par rapport à 2020-2021, surtout en raison des niveaux plus bas des stocks de début de campagne et de la baisse de production. Les exportations devraient demeurer stables. L’utilisation intérieure devrait diminuer en raison de la réduction de l’utilisation en alimentation animale. Les stocks de fin de campagne devraient chuter de 5 % pour s’établir à 2,1 Mt.
Le prix moyen du maïs en 2021-2022 devrait diminuer de 4 % pour s’établir à 215 $/t, en raison de prévisions des prix du maïs plus faibles aux États‑Unis et d’une base de prix négative.
Selon le 97e Forum annuel sur les perspectives agricoles de l’USDA, la production de maïs de 2021-2022 aux États-Unis devait atteindre 15,15 milliards de boisseaux (Bbu). Il s’agit d’une hausse de 7 % par rapport à l’année précédente, en raison de prévisions visant une superficie ensemencée supérieure et des rendements accrus. Si cela se concrétise, les États-Unis auront une production de maïs record. L’utilisation totale de maïs américain en 2021-2022 devrait augmenter de 3,4 % par rapport à l’année précédente en raison de la hausse de l’utilisation intérieure, y compris la consommation dans l’alimentation animale et la production d’éthanol, et de la vigueur continue des exportations. Les stocks de fin de campagne prévus augmenteraient de 3,3 %, mais demeureraient serrés et représenteraient le deuxième plus bas niveau au cours des sept dernières années. Ceci, combiné à l’augmentation prévue de l’utilisation totale, mène à un ratio stock-utilisation pratiquement inchangé. Le prix moyen à la ferme devrait diminuer légèrement pour se chiffrer à 4,20 $/bu, en raison de la reprise prévue de la production de céréales des principaux pays exportateurs et importateurs.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
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Superficie ensemencée (kha) | 1 496 | 1 440 | 1 400 |
Superficie récoltée (kha) | 1 451 | 1 402 | 1 362 |
Rendement (t/ha) | 9,24 | 9,67 | 9,77 |
Production (kt) | 13 404 | 13 563 | 13 308 |
Importations (kt) [b] | 1 870 | 1 600 | 1 800 |
Offre totale (kt) | 17 254 | 17 723 | 17 308 |
Exportations (kt) [c] | 677 | 1 400 | 1 400 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 5 303 | 5 300 | 5 300 |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 8 698 | 8 808 | 8 492 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 14 017 | 14 123 | 13 808 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 2 560 | 2 200 | 2 100 |
Prix moyen ($/t) [g] | 195 | 225 | 215 |
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Avoine
En 2020-2021, les exportations totales de grains d’avoine brut et de produits de l’avoine devraient atteindre 2,9 Mt, soit 11 % de plus que l’an dernier, ce qui constitue un niveau record. Statistique Canada a rapporté une augmentation de 21 % et de 19 %, respectivement, des exportations de grains d’avoine et de produits de l’avoine pour la première moitié de la campagne agricole actuelle, par rapport à la même période l’an dernier. Environ 72 % des exportations de grains d’avoine ont été expédiées aux États-Unis, et 31 % au Mexique. Le reste a été exporté dans d’autres pays. Par comparaison avec la même période au cours des dernières campagnes agricoles, la part des exportations de grains d’avoine aux États-Unis et au Mexique a diminué, alors que la part des exportations au Chili, au Pérou et en Chine a augmenté. En ce qui concerne les produits de l’avoine, environ 83 % des exportations ont été expédiées aux États-Unis et 10 %, au Mexique. Le reste a été exporté dans d’autres marchés étrangers. Par comparaison avec la même période au cours des dernières campagnes agricoles, la part des exportations de produits de l’avoine aux États-Unis a chuté, alors que la part des exportations vers d’autres pays s’est accrue.
L’utilisation intérieure totale en 2020-2021 devrait augmenter de 7 %, principalement en raison de la hausse prévue de l’utilisation en alimentation animale. Les stocks de fin de campagne pour toute la campagne agricole devraient diminuer pour atteindre un bas niveau record, en raison de la vigueur des exportations et de la forte utilisation intérieure en alimentation animale, malgré un bon approvisionnement au début de la campagne agricole actuelle.
Pour la campagne agricole jusqu’à maintenant, le prix au comptant moyen de l’avoine dans les provinces des Prairies s’est accru de 4 %, 8 % et 2 % respectivement pour l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba, et les tendances à la hausse devraient se maintenir pendant le reste de la campagne agricole. Les prix à terme de l’avoine à la Chicago Board of Trade (CBOT) en 2020-2021 devraient augmenter de 2 % par rapport à l’an dernier, pour atteindre 280 $/t, soit près du deuxième niveau record enregistré, sous l’impulsion de la demande élevée en Amérique du Nord et des prix vigoureux des autres cultures.
Les estimations de l’utilisation mondiale d’avoine ont été révisées à la hausse, étant donné que davantage d’avoine devrait être destinée à la chaîne d’approvisionnement de l’alimentation animale. Les stocks mondiaux de fin de campagne de l’avoine devraient atteindre un niveau élevé par rapport aux quatre dernières années.
En 2021-2022, la superficie ensemencée en avoine au Canada devrait diminuer de 3 %, et se situer autour de 1,5 Mha, en raison de la forte concurrence exercée par les autres cultures, malgré les bons prix et le resserrement des stocks de l’avoine. La production devrait diminuer de 7 % pour totaliser 4,2 Mt, selon les prévisions à la baisse de superficie récoltée et de rendements. L’offre devrait chuter de 7 % pour atteindre 4,7 Mt, surtout à cause de la production plus faible. L’utilisation intérieure devrait diminuer à cause de la diminution de l’utilisation en alimentation animale. Les exportations devraient fléchir, car on s’attend à une augmentation de l’approvisionnement mondial et à une appréciation du dollar canadien. Les stocks de fin de campagne devraient augmenter en raison de la diminution de l’utilisation globale, malgré un approvisionnement moins élevé.
Le prix moyen de l’avoine en 2021-2022 devrait diminuer en raison de la demande plus faible prévue, mais demeurer élevé.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 1 459 | 1 554 | 1 500 |
Superficie récoltée (kha) | 1 171 | 1 245 | 1 220 |
Rendement (t/ha) | 3,61 | 3,62 | 3,48 |
Production (kt) | 4 227 | 4 576 | 4 240 |
Importations (kt) [b] | 13 | 14 | 15 |
Offre totale (kt) | 4 637 | 5 015 | 4 655 |
Exportations (kt) [c] | 2 615 | 2 900 | 2 600 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 143 | 140 | 140 |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 1 324 | 1 450 | 1 414 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 1 597 | 1 715 | 1 555 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 426 | 400 | 500 |
Prix moyen ($/t) [g] | 274 | 280 | 270 |
|
Seigle
En 2020-2021, les exportations de seigle canadien devraient chuter de 9 %, pour s’établir à 150 Kt, selon le rythme actuel des exportations. La majeure partie des exportations a été expédiée aux États‑Unis. Statistique Canada a indiqué que les exportations de seigle canadien pour la première moitié de la campagne agricole actuelle ont diminué de 9 % par rapport à la même période l’an dernier.
L’utilisation intérieure en alimentation animale en 2020-2021 devrait augmenter considérablement à cause des prix relativement bas et des bons approvisionnements. Les stocks de fin de campagne devraient augmenter nettement en raison d’une récolte exceptionnelle qui a accru l’offre intérieure de 37 % par rapport à l’an dernier, soit le plus haut niveau depuis 2006.
Les prix du seigle devraient chuter de 17 % par rapport à 2019-2020 en raison des stocks abondants au Canada, aux États-Unis et dans le monde.
En 2021-2022, la superficie ensemencée en seigle d’automne au Canada a augmenté pour s’établir à 240 milliers d’hectares (Kha), contre 237 Kha l’an dernier. C’est aussi la plus grande superficie depuis 2006-2007. La production et l’approvisionnement total devraient atteindre de nouveaux records. Les exportations devraient demeurer identiques à celles de l’année précédente. L’utilisation intérieure devrait croître en raison de l’offre abondante et de l’augmentation attendue de l’utilisation en alimentation animale. Les stocks de fin de campagne devraient augmenter grâce à l’offre abondante. Le prix moyen du seigle en 2021‑2022 devrait baisser en raison de l’offre accrue prévue.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 175 | 237 | 240 |
Superficie récoltée (kha) | 103 | 146 | 159 |
Rendement (t/ha) | 3,25 | 3,34 | 3,21 |
Production (kt) | 333 | 488 | 510 |
Importations (kt) [b] | 3 | 2 | 2 |
Offre totale (kt) | 386 | 530 | 612 |
Exportations (kt) [c] | 165 | 150 | 150 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 19 | 24 | 24 |
Provendes déchets et criblures (kt) | 140 | 235 | 287 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 180 | 279 | 311 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 40 | 100 | 150 |
Prix moyen ($/t) [g] | 210 | 175 | 170 |
|
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 145 | 166 | 148 |
Superficie récoltée (kha) | 68 | 67 | 69 |
Rendement (t/ha) | 2,84 | 3,49 | 2,74 |
Production (kt) | 192 | 233 | 188 |
Importations (kt) [b] | 0 | 0 | 0 |
Offre totale (kt) | 192 | 233 | 188 |
Exportations (kt) [c] | 0 | 0 | 0 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 0 | 0 | 0 |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 192 | 233 | 188 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 192 | 233 | 188 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 0 | 0 | 0 |
|
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 6 271 | 6 457 | 6 477 |
Superficie récoltée (kha) | 5 520 | 5 669 | 5 740 |
Rendement (t/ha) | 5,17 | 5,22 | 5,08 |
Production (kt) | 28 539 | 29 601 | 29 169 |
Importations (kt) [b] | 1 950 | 1 676 | 1 877 |
Offre totale (kt) | 33 777 | 35 258 | 34 346 |
Exportations (kt) [c] | 6 510 | 8 150 | 7 650 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 5 743 | 5 732 | 5 752 |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 17 113 | 17 644 | 17 376 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 23 284 | 23 808 | 23 145 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 3 982 | 3 300 | 3 550 |
|
Oléagineux
Canola
En 2020-2021, l’offre de canola s’est resserrée de 9 % comparativement à l’an dernier, pour totaliser 22,0 Mt, à la suite de la chute de 29 % des stocks de début de campagne et de la baisse de 5 % de la production. La demande de canola canadien demeure forte, les exportations et la trituration étant 32 % et 5 % supérieures à l’an dernier, respectivement, appuyant les prévisions relatives à un programme d’exportations de 10,9 Mt et une trituration intérieure de 10,2 Mt. Les stocks de fin de campagne devraient nettement diminuer, soit de 78 % pour passer à 0,7 Mt, pour un ratio stock‑utilisation très serré de 3 % comparativement à 15 % l’an dernier et à 14 % selon la moyenne quinquennale.
Les prix du canola, en moyenne simple, à la livraison au port de Vancouver, sont estimés à 700 $/t, ce qui dépasse le record précédent de 650 $/t établi en 2012-2013. Les prix canadiens sont soutenus par des prix mondiaux nettement supérieurs pour les oléagineux, les huiles végétales et les tourteaux de protéines qui sont, à leur tour, soutenus par une hausse nettement élevée des importations en Chine et en Europe alors que la Chine reconstitue son cheptel porcin et que l’Europe supplémente un manque à gagner sur le plan de la production.
En 2021-2022, la superficie ensemencée au Canada devrait augmenter de 4 % pour s’établir à 8,8 Mha, alors que la superficie récoltée augmente à 8,7 Mha, car les producteurs accroissent les superficies ensemencées en canola au détriment du blé, du fourrage et de la jachère. Pour le canola dans l’ensemble de l’Ouest du Canada, les conditions d’humidité en fin d’hiver sont nettement inégales, les tiers de l’est et de l’ouest des Prairies étant secs et le tiers central de la région présentant une humidité normale ou supérieure à la normale. La majorité du canola canadien est cultivé dans le nord des Prairies où les conditions d’humidité actuelles sont considérablement plus favorables par comparaison avec le sud des Prairies. Plus tôt, les conditions d’humidité préalables à la fonte de la neige ont une incidence limitée sur les rendements des cultures comparativement à l’humidité provenant des averses printanières. Pour 2021-2022, les conditions d’humidité printanières devraient être normales.
Les rendements du canola devraient être de 2,32 tonnes par hectare (t/ha), ce qui constitue une amélioration par rapport au 2,25 t/ha enregistrés en 2020-2021. La production devrait augmenter de 8 % pour atteindre 20,2 Mt, le troisième niveau en importance enregistré à ce jour. L’offre globale devrait reculer pour totaliser 21 Mt, car le net recul des stocks de début de campagne fait plus que compenser la hausse de production.
Les exportations devraient baisser de 5 % pour s’établir à 10,4 Mt, car le resserrement de l’offre intérieure limite la capacité du Canada de répondre à la forte demande mondiale d’huiles végétales et de tourteaux de protéines. Les volumes de trituration devraient diminuer, à 9,7 Mt, tandis que les stocks de fin de campagne devraient demeurer inchangés, à un niveau très serré de 0,7 Mt, ce qui donne un ratio stock‑utilisation de 3 %. Les prix du canola devraient diminuer légèrement pour s’établir à 650 $/t, à la livraison au port de Vancouver, sous les pressions exercées par un fléchissement attendu des prix du soja aux États-Unis durant la prochaine campagne agricole.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée | 8 481 | 8 410 | 8 750 |
Superficie récoltée | 8 456 | 8 320 | 8 698 |
Rendement (t/ha) | 2,32 | 2,25 | 2,32 |
Production (kt) | 19 607 | 18 720 | 20 150 |
Importations (kt) [b] | 155 | 100 | 100 |
Offre totale (kt) | 24 197 | 21 950 | 20 950 |
Exportations (kt) [c] | 10 042 | 10 900 | 10 400 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 10 129 | 10 200 | 9 700 |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 834 | 90 | 99 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 11 025 | 10 350 | 9 850 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 3 131 | 700 | 700 |
Prix moyen ($/t) [g] | 484 | 700 | 650 |
|
Graine de lin
En 2020-2021, les approvisionnements ont augmenté de 17 % pour totaliser 0,66 Mt, contre 0,57 Mt l’an dernier, en raison la production accrue et des stocks légèrement plus élevés de début de campagne. Les exportations devraient augmenter d’environ 55 % pour s’établir à 0,54 Mt en raison de l’importance des achats européens, car le fournisseur usuel de l’UE, le Kazakhstan, a plutôt choisi d’approvisionner la Chine. L’utilisation intérieure totale devrait chuter de 54 % pour s’établir à 71 700 tonnes, en raison des taux de résidus et d’impuretés nettement plus bas dans le grain de provende. Les stocks de fin de campagne devraient diminuer de 21 % et se chiffrer à 0,05 Mt, tandis que les prix des graines de lin devraient augmenter considérablement pour atteindre 715 $/t, contre 518 $/t en 2019-2020 et une moyenne quinquennale de 477 $/t.
En 2021-2022, la superficie ensemencée en graines de lin au Canada devrait augmenter de 22 % et atteindre un sommet en six ans, soit 0,46 Mha, grâce à l’envolée des prix en 2020-2021. L’augmentation de la superficie ensemencée en graines de lin devrait être limitée par la faible humidité du sol au printemps et la concurrence exercée par les autres cultures, notamment les lentilles. La production de graines de lin devrait totaliser 0,68 Mt, en supposant une perte de superficie de 2 % avant la récolte et un rendement moyen quinquennal de 1,5 t/ha. L’offre globale devrait augmenter de 11 % pour atteindre 0,74 Mt puisque la diminution des stocks de début de campagne tempère l’augmentation prévue de la production.
Les exportations devraient diminuer de 7 % par rapport à 2020-2021, pour totaliser 0,50 Mt, en raison d’une baisse des achats en Chine, en Europe et aux États-Unis. L’utilisation intérieure totale devrait grimper de 53 % pour atteindre 0,11 Mt, étant donné l’augmentation de l’utilisation en alimentation animale, des résidus et des impuretés. Les stocks de fin de campagne devraient faire un bond de 150 % pour atteindre 0,13 Mt. Les prix des graines de lin devraient chuter de 9 % pour s’établir à 650 $/t pour 2021-2022.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 379 | 377 | 460 |
Superficie récoltée (kha) | 339 | 371 | 449 |
Rendement (t/ha) | 1,43 | 1,56 | 1,50 |
Production (kt) | 486 | 578 | 675 |
Importations (kt) [b] | 22 | 20 | 10 |
Offre totale (kt) | 568 | 662 | 735 |
Exportations (kt) [c] | 350 | 540 | 500 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | S/O | S/O | S/O |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 138 | 52 | 90 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 155 | 72 | 110 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 64 | 50 | 125 |
Prix moyen ($/t) [g] | 518 | 715 | 650 |
|
Soja
En 2020-2021, on estime que les approvisionnements intérieurs de soja ont grimpé de 4 % par rapport à l’an dernier, totalisant 7,4 Mt, contre 7,1 Mt l’an dernier, à la suite d’une légère hausse des stocks de début de campagne et d’une augmentation de la production de 3 %, ou 0,2 Mt. Les importations de soja devraient légèrement augmenter pour atteindre 0,4 Mt pendant la campagne agricole actuelle, contre 0,24 Mt en 2019‑2020.
Les exportations canadiennes de soja devraient grimper de 23 % pour atteindre 4,4 Mt pendant la présente campagne agricole, soutenues par la forte demande mondiale et les réserves intérieures plus élevées. Le volume de soja transformé au Canada devrait s’accroître de 9 % par rapport à l’an dernier et se situer autour du niveau normal historique de 1,9 Mt, sous l’impulsion des bonnes marges dégagées par les activités de trituration et de la vigoureuse demande d’huiles végétales. Selon les estimations, les prix du soja devraient grimper de 39 % pour atteindre 585 $/t, par rapport à des prix moyens de 420 $/t en 2019-2020.
Les facteurs à surveiller pour le reste de la campagne agricole sont les suivants :
- l’évolution de la culture et le rythme des expéditions en Amérique du Sud,
- la vigueur des achats chinois,
- la demande d’importation aux États-Unis de soja du Brésil et
- les intentions d’ensemencement aux États-Unis pour 2021‑2022.
En 2021-2022, la superficie ensemencée au Canada devrait croître de 12 % pour totaliser 2,3 Mha, en réponse aux prix élevés, mais les gains de superficie seront limités par les préoccupations liées à la faible humidité du sol, par la courte saison de croissance dans l’Ouest canadien et par les prix attrayants des cultures concurrentes. En supposant des rendements semblables à ceux de la moyenne quinquennale précédente, la production devrait atteindre 6,6 Mt, contre 6,4 Mt en 2020-2021 et 6,1 Mt en 2019-2020.
L’offre globale devrait augmenter à 7,6 Mt, car la croissance de la production et les importations légèrement plus élevées font plus que compenser la baisse des stocks de début de campagne. Les exportations devraient augmenter de 14 % pour atteindre 5,0 Mt en raison d’une demande mondiale qui demeure forte, avec des expéditions vers divers pays. La transformation intérieure du soja devrait être stable, à 1,9 Mt. Les stocks de fin de campagne devraient baisser pour s’établir à 0,23 Mt, comparativement à 0,50 Mt en 2020-2021 et à 0,57 Mt pour la moyenne quinquennale. Les prix du soja devraient chuter de 35 $/t pour se chiffrer à 550 $/t, sous les pressions exercées par un fléchissement attendu des prix aux États-Unis.
Selon les prévisions du Forum annuel sur les perspectives agricoles de l’USDA, il est peu probable que les États-Unis reconstituent leurs stocks de soja malgré une augmentation nette de la superficie ensemencée et de la production. La superficie ensemencée en soja devrait s’accroître de 6,9 millions d’acres (Mac), pour atteindre 90 Mac, alors que les rendements devraient augmenter légèrement pour se chiffrer à 50,8 boisseaux par acre. La production totale de soja devrait atteindre 4,5 milliards de boisseaux (Bbu), en présumant des approvisionnements d’environ 4,7 Bbu et en tenant compte des stocks de début de campagne et des importations. Par comparaison, les approvisionnements totaux en soja américain en 2020‑2021 étaient marginalement supérieurs, mais légèrement inférieurs à 4,7 Bbu.
La demande de soja américain devrait chuter légèrement en raison d’une diminution prévue de 50 Mbu des exportations, aboutissant à un léger rétablissement des stocks de fin de campagne de 0,15 Bbu par rapport à 0,12 Bbu en 2020-2021 et 0,53 Bbu en 2019-2020. Le prix moyen saisonnier du soja à la ferme aux États-Unis devrait atteindre 11,25 $US/bu par rapport à 11,15 $US/bu en 2020‑2021 et à 8,57 $US/bu en 2019-2020. Le prix supérieur aux États-Unis favorisera les prix du soja à l’échelle internationale, y compris au Canada.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 2 313 | 2 052 | 2 300 |
Superficie récoltée (kha) | 2 271 | 2 041 | 2 292 |
Rendement (t/ha) | 2,71 | 3,12 | 2,88 |
Production (kt) | 6 145 | 6 359 | 6 600 |
Importations (kt) [b] | 242 | 400 | 500 |
Offre totale (kt) | 7 087 | 7 385 | 7 600 |
Exportations (kt) [c] | 3 576 | 4 400 | 5 000 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 1 742 | 1 900 | 1 900 |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 930 | 385 | 275 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 2 885 | 2 485 | 2 375 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 626 | 500 | 225 |
Prix moyen ($/t) [g] | 419 | 585 | 550 |
|
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 11 172 | 10 839 | 11 510 |
Superficie récoltée (kha) | 11 066 | 10 732 | 11 438 |
Rendement (t/ha) | 2,37 | 2,39 | 2,40 |
Production (kt) | 26 239 | 25 656 | 27 425 |
Importations (kt) [b] | 419 | 520 | 610 |
Offre totale (kt) | 31 852 | 29 997 | 29 285 |
Exportations (kt) [c] | 13 968 | 15 840 | 15 900 |
Alimentation et utilisation industrielle (kt) [d] | 11 871 | 12 100 | 11 600 |
Provendes, déchets et criblures (kt) | 1 903 | 526 | 464 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 14 064 | 12 907 | 12 335 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 3 820 | 1 250 | 1 050 |
|
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 27 568 | 27 490 | 27 913 |
Superficie récoltée (kha) | 26 242 | 26 419 | 26 893 |
Rendement (t/ha) | 3,32 | 3,42 | 3,32 |
Production (kt) | 87 125 | 90 444 | 89 342 |
Importations (kt) [b] | 2 643 | 2 326 | 2 612 |
Offre totale (kt) | 104 292 | 106 071 | 101 814 |
Exportations (kt) [c] | 44 827 | 50 690 | 47 450 |
Utilisation intérieure totale (kt) [e] | 46 164 | 45 521 | 43 544 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 13 302 | 9 860 | 10 820 |
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Légumineuses et cultures spéciales
Pois secs
En 2020-2021, les exportations devraient augmenter légèrement pour atteindre 3,8 Mt, la Chine et le Bangladesh représentant les deux principaux marchés du Canada. Les exportations canadiennes de pois secs en Inde devraient chuter nettement pour atteindre des niveaux marginaux. D’août à janvier de la présente campagne agricole, les exportations canadiennes de pois secs totalisent 2,1 Mt, soit près de 0,2 Mt de plus qu’à la même période en 2019‑2020. Les stocks de fin de campagne devraient augmenter, malgré une robuste demande d’exportation et une hausse de l’utilisation intérieure. Le prix moyen devrait être plus élevé que les niveaux de 2019-2020, les meilleurs prix des pois jaunes et des pois fourragers compensant les prix inférieurs des pois verts.
En février, le prix à la ferme des pois jaunes en Saskatchewan a augmenté de 20 $/t, à l’instar du prix des pois verts. Les exportations mensuelles de pois secs ont maintenu un rythme stable. Les stocks restants de pois jaunes sont inférieurs à ceux de l’année précédente, à la même période. Selon certaines indications, la récolte hivernale de légumineuses en Inde sera abondante, encore une fois. Même si la prédiction de récolte de légumineuses supérieure à la moyenne en Inde se concrétise, la demande à l’exportation de pois secs canadiens devrait demeurer robuste jusqu’en fin de campagne Les facteurs qui appuient cela sont notamment la demande record de la Chine et la consommation intérieure accrue de pois pour l’alimentation animale. Les prix des pois verts devraient être semblables à ceux des pois jaunes, comparativement à la prime de 115 $/t des pois verts sur les pois jaunes en 2019-2020.
Selon l’USDA, la production américaine de pois secs avoisine 1,0 Mt, ce qui constitue une légère diminution par rapport à 2019-2020. Cette baisse découle surtout de la réduction de la superficie et du rendement supérieur. Les exportations canadiennes vers les États-Unis devraient donc être inférieures à l’an dernier. Pour la campagne agricole de 20202021 à ce jour (août à janvier), les exportations canadiennes de pois secs vers les États‑Unis ont totalisé 30 Kt.
En 2021-2022, la superficie ensemencée devrait être légèrement plus élevée qu’en 2020-2021, soit 1,75 Mha, car on prévoit de bons rendements par rapport aux autres cultures ainsi qu’une forte demande d’exportation. On s’attend à ce que la production diminue pour atteindre 4,4 Mt, pour une superficie ensemencée et des tendances de rendements à la baisse. L’offre devrait également légèrement baisser, malgré le niveau plus élevé des stocks de début de campagne. On s’attend à ce que les exportations soient inférieures à celles de la campagne actuelle et à ce que les stocks de fin de campagne diminuent. Le prix moyen en 2021-2022 devrait demeurer plus faible que celui de l’année précédente.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 1 753 | 1 722 | 1 750 |
Superficie récoltée (kha) | 1 711 | 1 685 | 1 715 |
Rendement (t/ha) | 2,48 | 2,73 | 2,57 |
Production (kt) | 4 237 | 4 594 | 4 400 |
Importations (kt) [b] | 82 | 100 | 90 |
Offre totale (kt) | 4 631 | 4 927 | 4 790 |
Exportations (kt) (b) | 3 708 | 3 800 | 3 700 |
Utilisation intérieure totale (kt) (c) | 689 | 827 | 840 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 233 | 300 | 250 |
Ratio stocks-utilisation | 0 | 0 | 0 |
Prix moyen (d) | 265 | 340 | 315 |
|
Lentilles
En 2020-2021, les exportations devraient diminuer légèrement pour se chiffrer à 2,7 Mt. L’Inde, la Turquie et les Émirats arabes unis sont actuellement les trois principaux marchés d’exportation. Le cumul des exportations de lentilles canadiennes sur la période d’août à janvier de la présente campagne agricole a atteint 1,3 Mt, en hausse de 30 % par rapport à la même période en 2019-2020.
Les stocks de fin de campagne devraient diminuer pour atteindre moins de 0,2 Mt. Le prix moyen global devrait augmenter fortement en raison de la diminution des stocks de fin de campagne.
En février, le prix à la ferme des grosses lentilles vertes a augmenté de 30 $/t, et celui des lentilles rouges a augmenté de 15 $ CAN/t en Saskatchewan. La demande d’exportation de lentilles canadiennes a ralenti, mais les stocks commencent à se resserrer en particulier pour les types de lentilles vertes. Le prix supérieur pour les grosses lentilles vertes par rapport aux lentilles rouges devrait augmenter à 150 $/t contre 105 $/t en 2019-2020.
Selon l’USDA, la production de lentilles américaines, dominée par les types de lentilles vertes, est estimée à 336 Kt, soit une hausse de 40 % par rapport à 2019-2020. Néanmoins, les exportations de lentilles canadiennes vers les États‑Unis à ce jour (août à janvier) sont semblables à celles de l’an dernier à la même période, soit 27 Kt.
En 2021-2022, la superficie ensemencée au Canada devrait diminuer légèrement pour se chiffrer à 1,7 Mha, en raison de rendements plus élevés comparativement aux autres cultures. On prévoit un rendement plus faible, et la production devrait chuter pour atteindre 2,7 Mt. L’offre devrait chuter à 2,9 Mt, et les stocks de début de campagne devraient être plus modestes. Les exportations devraient être inférieures à 2,5 Mt, et les stocks de fin de campagne devraient rester inchangés. On prévoit une baisse du prix moyen par rapport à 2120-2021, en supposant une distribution moyenne des catégories et des réductions de prix dans les catégories inférieures.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 1 530 | 1 713 | 1 700 |
Superficie récoltée (kha) | 1 489 | 1 705 | 1 675 |
Rendement (t/ha) | 1,60 | 1,68 | 1,61 |
Production (kt) | 2 382 | 2 868 | 2 700 |
Importations (kt) [b] | 90 | 105 | 75 |
Offre totale (kt) | 3 327 | 3 182 | 2 925 |
Exportations (kt) (b) | 2 733 | 2 700 | 2 500 |
Utilisation intérieure totale (kt) (c) | 385 | 332 | 275 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 209 | 150 | 150 |
Ratio stocks-utilisation | 0 | 0 | 0 |
Prix moyen (d) | 485 | 630 | 585 |
|
Haricots secs
En 2020-2021, les exportations devraient être supérieures à celles de la campagne agricole de 2019-2020 et présenter un approvisionnement record. L’UE et les États-Unis devraient demeurer les principaux marchés des haricots secs canadiens, des volumes moindres étant exportés vers le Japon, l’Angola et le Mexique. Les stocks canadiens de fin de campagne devraient augmenter de façon marquée. Le prix moyen du haricot sec canadien devrait baisser en raison d’une hausse prévue des stocks de fin de campagne en Amérique du Nord. À ce jour (pour la période d’août à février), le prix des haricots ronds blancs canadiens est de 10 % inférieur, celui des haricots pinto, de 20 % inférieur et celui des haricots noirs, de 10 % supérieur aux prix de 2019-2020.
Selon l’USDA, la production globale de haricots secs aux États-Unis (à l’exception des pois chiches) s’élèverait à un volume record de 1,5 Mt, en hausse de 60 % par rapport à 2019-2020. La production américaine de pois secs a augmenté pour pratiquement tous les types de haricots, tandis que la production des haricots canneberges a diminué. Cette tendance de même que la hausse du dollar canadien devraient continuer d’exercer des pressions sur les prix des haricots secs aux États-Unis et au Canada en 2020-2021.
En 2021-2022, la superficie ensemencée devrait reculer comparativement à 2020-2021 pour s’établir à 160 Kha en raison des perspectives de revenus moins attrayantes que celles offertes par les autres options de cultures. La production devrait chute à 355 Kt en raison d’une diminution de superficie et des rendements attendus. On s’attend à un léger repli de l’offre, la production inférieure contrebalançant les stocks élevés de début de campagne. Les exportations devraient être légèrement réduites du fait de la demande soutenue de l’UE et des États-Unis. Les stocks de fin de campagne devraient augmenter légèrement. Le prix moyen des haricots secs canadiens devrait chuter en raison de la diminution légère prévue de l’offre en Amérique du Nord.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 160 | 185 | 160 |
Superficie récoltée (kha) | 150 | 183 | 154 |
Rendement (t/ha) | 2,11 | 2,68 | 2,31 |
Production (kt) | 317 | 490 | 355 |
Importations (kt) [b] | 75 | 70 | 75 |
Offre totale (kt) | 442 | 585 | 570 |
Exportations (kt) (b) | 361 | 390 | 365 |
Utilisation intérieure totale (kt) (c) | 56 | 55 | 55 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 25 | 140 | 150 |
Ratio stocks-utilisation | 0 | 0 | 0 |
Prix moyen (d) | 985 | 870 | 825 |
|
Pois chiches
En 2020-2021, les exportations devraient s’accroître légèrement par rapport à 2019-2020, compte tenu de l’augmentation de la demande d’importation aux États-Unis. Malgré cela, les stocks de fin de campagne devraient nettement augmenter. Le prix moyen devrait être supérieur comparativement à l’an dernier vu l’offre mondiale inférieure de pois chiches, y compris en Amérique du Nord.
L’USDA estime que la production américaine de pois chiches se situera à 194 Kt, soit une baisse de 32 % relativement à 2019-2020.
En 2021-2022, la superficie ensemencée devrait diminuer de 17 % par rapport à 2020-2021 en raison de la hausse prévue du des stocks de début de campagne et du potentiel de rendements inférieurs par rapport à d’autres cultures. Par conséquent, la production devrait diminuer pour se chiffrer à 170 Kt. Toutefois, on s’attend à ce que l’offre augmente de 5 % par rapport à 2020-2021 compte tenu de stocks de début de campagne abondants. On prévoit que les exportations seront supérieures, et que les stocks de fin de campagne demeureront élevés. Le prix moyen devrait être inférieur vu les prévisions d’offre élevée de pois chiches à l’échelle mondiale.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 159 | 121 | 100 |
Superficie récoltée (kha) | 156 | 120 | 97 |
Rendement (t/ha) | 1,61 | 1,79 | 1,75 |
Production (kt) | 252 | 214 | 170 |
Importations (kt) [b] | 48 | 45 | 50 |
Offre totale (kt) | 440 | 509 | 535 |
Exportations (kt) (b) | 105 | 110 | 125 |
Utilisation intérieure totale (kt) (c) | 85 | 84 | 85 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 250 | 315 | 325 |
Ratio stocks-utilisation | 1 | 2 | 2 |
Prix moyen (d) | 490 | 610 | 545 |
|
Graines de moutarde
En 2020-2021, les exportations devraient être semblables à celles de l’an dernier, soit 110 Kt, et les stocks de fin de campagne devraient chuter considérablement. Les États-Unis et l’UE sont les principaux marchés d’exportation à ce jour pour les graines de moutarde canadiennes. On prévoit une hausse du prix moyen par rapport à l’an dernier en raison de l’offre plus faible et du resserrement prévu des stocks canadiens de fin de campagne.
En 2021-2022, on prévoit une superficie ensemencée nettement supérieure par rapport à l’année précédente. La production devrait augmenter pour totaliser 145 Kt, pour une superficie accrue, mais des rendements conformes aux tendances par rapport à l’an dernier. L’offre devrait demeurer semblable à l’année précédente, compte tenu des stocks de début de campagne moins élevés. On prévoit que les exportations seront légèrement supérieures et que les stocks de fin de campagne diminueront. Le prix moyen devrait être légèrement inférieur à celui de 2020-2021, mais demeurer historiquement élevé.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 161 | 104 | 160 |
Superficie récoltée (kha) | 155 | 101 | 155 |
Rendement (t/ha) | 0,87 | 0,98 | 0,94 |
Production (kt) | 135 | 99 | 145 |
Importations (kt) [b] | 7 | 7 | 8 |
Offre totale (kt) | 214 | 166 | 168 |
Exportations (kt) (b) | 112 | 110 | 115 |
Utilisation intérieure totale (kt) (c) | 42 | 41 | 43 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 61 | 15 | 10 |
Ratio stocks-utilisation | 0 | 0 | 0 |
Prix moyen (d) | 700 | 840 | 800 |
|
Graines à canaris
En 2020-2021, les exportations devraient être plus faibles qu’en 2019-2020 en raison d’une demande moindre en provenance de l’UE, l’un des principaux marchés d’exportation. Les stocks de fin de campagne ne devraient pas changer. Le prix moyen devrait être plus élevé qu’en 2019-2020.
En 2021-2022, les superficies ensemencées devraient s’accroître en raison des prix touchés concurrentiels comparativement aux autres cultures. La production devrait augmenter si l’on présume des rendements conformes aux tendances. L’offre devrait augmenter pour se chiffrer à 185 Kt. Les exportations devraient être supérieures à celles de 2020‑2021, et les stocks de fin de campagne devraient demeurer serrés. Le prix moyen devrait être inférieur à celui de 2020-2021, mais demeurer historiquement élevé.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 118 | 111 | 120 |
Superficie récoltée (kha) | 115 | 110 | 117 |
Rendement (t/ha) | 1,52 | 1,46 | 1,45 |
Production (kt) | 175 | 161 | 170 |
Importations (kt) [b] | 0 | 0 | 0 |
Offre totale (kt) | 186 | 176 | 185 |
Exportations (kt) (b) | 161 | 150 | 160 |
Utilisation intérieure totale (kt) (c) | 10 | 11 | 10 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 15 | 15 | 15 |
Ratio stocks-utilisation | 0 | 0 | 0 |
Prix moyen (d) | 630 | 670 | 630 |
|
Graines de tournesol
En 2020-2021, les exportations devraient être supérieures à celles de l’an dernier, en supposant que les fortes exportations vers les États-Unis se poursuivent. Les stocks de fin de campagne devraient augmenter en dépit de la hausse des exportations. Les États-Unis demeurent le principal marché d’exportation pour les graines de tournesol. Le prix moyen devrait chuter par rapport à 2019-2020 en raison d’une hausse de l’offre nord‑américaine.
Aux États-Unis, selon l’USDA, on estime que la production de graines de tournesol a diminué considérablement pour s’établir à 1,4 Mt, ce qui a exercé une pression sur les prix des graines de tournesol canadiennes en raison de récoltes plus importantes de la culture destinée aux oléagineux et à la confiserie aux États-Unis.
Selon l’USDA, l’offre mondiale de graines de tournesol devrait atteindre de 55 Mt, soit 9 % de moins que l’an dernier, en raison de la baisse de la production en Russie et en Ukraine. Les exportations mondiales devraient nettement diminuer pour se chiffrer à 2,8 Mt, l’utilisation intérieure globale devant chuter pour se situer à 51 Mt. Les stocks mondiaux de fin de campagne devraient se contracter de 25 % pour atteindre 1,8 Mt ce qui pourrait soutenir les prix mondiaux des graines de tournesol.
En 2021-2021, la superficie ensemencée devrait être inférieure par rapport à 2020-2021 en raison de la concurrence exercée par les autres cultures. La production devrait reculer à 75 Kt, , mais l'offre devrait légèrement baisser à 225 Kt. Les exportations devraient diminuer et, par conséquent, les stocks de fin de campagne devraient encore augmenter. On prévoit une hausse du prix moyen par rapport à 2020‑2021 compte tenu de l’effet combiné de prix semblables pour le tournesol de confiserie au Canada et aux États-Unis et de prix supérieurs pour d’autres types d’huiles.
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 31 | 45 | 35 |
Superficie récoltée (kha) | 29 | 45 | 34 |
Rendement (t/ha) | 2,18 | 2,25 | 2,21 |
Production (kt) | 63 | 101 | 75 |
Importations (kt) [b] | 26 | 30 | 25 |
Offre totale (kt) | 186 | 235 | 225 |
Exportations (kt) (b) | 37 | 45 | 40 |
Utilisation intérieure totale (kt) (c) | 45 | 65 | 50 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 103 | 125 | 135 |
Ratio stocks-utilisation | 1 | 1 | 2 |
Prix moyen (d) | 620 | 570 | 585 |
|
2019-2020 | 2020-2021[p] | 2021-2022[p] | |
---|---|---|---|
Superficie ensemencée (kha) | 3 911 | 4 000 | 4 025 |
Superficie récoltée (kha) | 3 804 | 3 949 | 3 947 |
Rendement (t/ha) | 1,99 | 2,16 | 2,03 |
Production (kt) | 7 559 | 8 527 | 8 015 |
Importations (kt) [b] | 328 | 357 | 323 |
Offre totale (kt) | 9 425 | 9 780 | 9 398 |
Exportations (kt) (b) | 7 217 | 7 305 | 7 005 |
Utilisation intérieure totale (kt) (c) | 1 312 | 1 415 | 1 358 |
Stocks de fin de campagne (kt) | 896 | 1 060 | 1 035 |
|
Données historiques
On peut obtenir des données historiques sur les principales grandes cultures sous forme de tableur électronique en adressant un courriel à aafc.bulletin.aac@canada.ca. Veuillez préciser les cultures, les campagnes agricoles et le format de fichier préféré.
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