Une gestion des sols favorable aux cultures
Organiser une entrevue
Relations avec les médias
Agriculture et Agroalimentaire Canada
1-866-345-7972
aafc.mediarelations-relationsmedias.aac@canada.ca
Les producteurs peuvent accroître le rendement des cultures en champ et réduire les dommages causés au sol et à l'environnement en adaptant leurs pratiques culturales au type de sol, affirme Dan Reynolds, chercheur au Centre de recherche et de développement d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) à Harrow (Ontario).
« Une longue rotation de cultures diversifiées, intégrant des vivaces, semble améliorer les propriétés du sol », dit-il. Les effets combinés d'une rotation des cultures, de l'apport d'amendements et de l'utilisation de cultures de couverture à l'automne peuvent améliorer les propriétés physiques et la résistance du sol.
Même si la texture est l'un des déterminants majeurs des qualités physiques et de la résistance du sol, de bonnes pratiques peuvent améliorer et préserver le potentiel de pratiquement tous les types de sols, affirme M. Reynolds. En revanche, un travail excessif du sol et de longues années de monocultures ou de rotations limitées à deux cultures finiront par dégrader n'importe quel sol.
« Une longue rotation de cultures, intégrant des vivaces, semble améliorer les propriétés physiques et la résistance du sol. »
- Dan Reynolds, Ph. D., chercheur à Agriculture et Agroalimentaire Canada
En collaboration avec l'Association pour l'amélioration des sols et des récoltes de l'Ontario (AASRO), M. Reynolds et son équipe ont mené deux études sur les propriétés physiques et la résistance des sols.
Dans la première étude effectuée en 2013, l'équipe a analysé les propriétés physiques des sols de dix sites dans le sud de l'Ontario grâce au soutien fourni par l'Initiative fédérale-provinciale-territoriale pour l'adaptation et la gestion des ressources en eau du cadre Cultivons l'avenir. Elle a prélevé et analysé quatre-vingts carottes intactes de sol afin d'en déterminer la porosité et la capacité de rétention hydrique (eau utilisable par les plantes), la teneur en carbone organique et la densité apparente. Ces propriétés physiques sont des indicateurs de la capacité des sols à fournir de l'air et de l'eau aux plantes, deux éléments essentiels aux racines, de leur teneur en matière organique et de leur degré de compaction. L'équipe a constaté que la texture du sol (par exemple, sable, loam, argile) influe fortement sur ses propriétés physiques et que les loams offraient une meilleure qualité générale.
Parmi les dix sols analysés, « tous avaient une teneur insuffisante en carbone organique et une densité apparente excessive pour donner une production optimale en grandes cultures », remarque M. Reynolds.
Une deuxième étude menée en 2014, financée dans le cadre de Cultivons l'avenir 2, consistait à mesurer l'humidité du sol chaque semaine pour évaluer sa résistance aux excès et aux manques d'eau. Les cultures sur sols loameux étaient très résistantes aux excès et aux manques d'eau, car ces sols ont une plus grande porosité et capacité de rétention hydrique lesquelles sont supérieures à 20 % et à 24 % respectivement. Par contre, les cultures sur loams limono-argileux étaient peu résistantes aux excès et aux manques d'eau; leur porosité et capacité de rétention hydrique n'étant que d'environ 7 % et 16 % respectivement.
« Les sols aux textures fines et grossières tendent à avoir de moins bonnes propriétés physiques et à être moins résistants que les sols aux textures moyennes, » déclare M. Reynolds. Les loams à texture moyenne offrent souvent la meilleure combinaison de porosité et de capacité de rétention hydrique pour la production de cultures en champ.
« Après des décennies de recherche en champ, en laboratoire et en serre, on a pu établir que les sols devraient avoir une porosité et une capacité de rétention hydrique supérieures à 20 % pour offrir une résistance maximale aux excès et aux manques d'eau », mentionne M. Reynolds.
Les producteurs peuvent déterminer les propriétés physiques et la résistance de leurs sols en effectuant occasionnellement des analyses de sols et en surveillant périodiquement l'humidité du sol dans la zone racinaire des cultures afin de détecter d'éventuels problèmes. Ces mesures peuvent aider à optimiser l'irrigation des cultures horticoles de grande valeur.
L'utilisation de cultures de couverture est une autre pratique permettant d'améliorer les propriétés du sol qui est actuellement étudiée par M. Reynolds et son équipe.
Le Centre de recherche et de développement de Harrow (Ontario) fait partie du réseau des 20 centres de recherche et développement d'Agriculture et Agroalimentaire Canada au pays. Le Centre se spécialise dans le développement et le transfert de nouvelles technologies pour la production et la protection de cultures en champ (soja, haricots secs, maïs, blé d'hiver, tomate), de légumes de serre (concombre, tomate, poivron) et de diverses plantes ornementales.
Principales découvertes (avantages)
- Les propriétés physiques et la résistance aux excès ou aux manques d'eau sont les principales caractéristiques du sol qui influent sur le rendement des cultures en champ.
- En déterminant la porosité et la capacité de rétention hydrique de ses sols et en surveillant l'humidité du sol dans la zone racinaire des cultures, le producteur peut détecter des signes précoces d'engorgement ou d'assèchement du sol, et réagir en rajustant le calendrier d'irrigation des cultures horticoles de grande valeur.
- Même si la texture du sol est un déterminant majeur de la porosité et de la capacité de rétention hydrique du sol, l'air et l'eau étant deux éléments essentiels aux racines, une gestion attentive du sol permet aussi d'obtenir des améliorations substantielles, voire parfois critiques.
- L'apport d'amendements organiques, la pratique de rotation de cultures diversifiées et l'utilisation de cultures de couverture améliorent les propriétés physiques et la résistance de pratiquement tous les sols.
Galerie de photos



Renseignements connexes
Signaler un problème sur cette page
- Date de modification :