Les zones en bordure des champs : des habitats pour les abeilles
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Agriculture et Agroalimentaire (AAC) cherche à mieux comprendre les types d’habitats qui répondent aux besoins des abeilles et font en sorte qu’elles restent pour polliniser les cultures.
Les pollinisateurs prospèrent dans les zones en bordure des champs
Les champs cultivés sont délimités notamment par des fossés, des clôtures et des réserves routières. Comme les terres agricoles sont regroupées pour former des champs plus grands, le centre des zones cultivées s’éloigne de plus en plus de ces limites, où les pollinisateurs, comme les abeilles et d’autres insectes, font leur nid. Les pollinisateurs sont très bénéfiques pour les écosystèmes et, comme le tiers de la filière alimentaire humaine dépend directement des pollinisateurs, il est essentiel de répondre aux besoins de ces insectes.
Il existe 231 espèces d’abeilles indigènes au Manitoba et elles sont de bien meilleures pollinisatrices que leurs cousines les abeilles domestiques. Alors, il est important de comprendre et de préserver les écosystèmes où elles prospèrent. Melanie Dubois, chercheuse au Centre de recherche et de développement d’AAC à Brandon, et son équipe étudient des façons d’atténuer les effets de la perte d’habitat sur les abeilles indigènes.
« La plupart de ces abeilles indigènes restent à l’intérieur d’un rayon d’un kilomètre de leur nid. Alors, lorsque les champs qui dépendent des pollinisateurs, comme les champs de canola, s’agrandissent sans cesse, nous devons nous demander si les plants en fleur au centre de ces énormes champs sont pollinisés et comment nous pouvons améliorer ce système. »
- Melanie Dubois, biologiste principale, Écosystèmes riverains et biodiversité, Agriculture et Agroalimentaire Canada
Les abeilles ont besoin de se nourrir du printemps jusqu’à l’automne, mais les cultures domestiquées comme le canola ne fleurissent que quatre semaines environ l’été et il faut donc d’autres sources d’alimentation. De plus, comme la plupart des abeilles indigènes pondent leurs œufs dans le sol ou des cavités dans le bois et les végétaux morts, elles ont besoin de zones laissées en friche et sauvages. Grâce à une étude menée sur des parcelles, l’équipe de Mme Dubois apprend à recréer les habitats privilégiés par les abeilles indigènes dans les zones qui bordent les champs cultivés. L’équipe se concentre sur la plantation de plantes à fleurs indigènes vivaces qui serviront de sources alimentaires du printemps jusqu’à l’automne sans perturber l’appétit des abeilles pour les cultures qui dépendent des pollinisateurs, comme le canola. Si l’étude menée sur des parcelles s’avère concluante, alors une application à plus grande échelle de l’aménagement des habitats dans les zones en périphérie des champs agricoles devrait permettre de maintenir ou même d’accroître la pollinisation globale des cultures.
Dans le cadre de l’étude, l’équipe de Mme Dubois procédera à une évaluation des habitats et échantillonnera les populations d’abeilles dans les zones en bordure des champs de canola. Au moyen de gobelets en plastique de couleur vive remplis d’un mélange liquide, l’équipe capturera des abeilles à intervalles réguliers tout au long de la floraison. Parallèlement, elle procédera à une évaluation des habitats qui consistera à répertorier les types de végétaux, les pratiques de gestion agricole ainsi que la taille et la répartition des sources d’alimentation et des sites de nidification se trouvant à l’intérieur d’un rayon d’un kilomètre de chaque endroit où les abeilles sont capturées.
Le principal objectif du projet est d’établir des pratiques qui aideront les agriculteurs et les propriétaires de terres agricoles à évaluer, à améliorer et à recréer des habitats dans les zones qui bordent les champs afin de favoriser le bien-être des abeilles et, ainsi, de maintenir ou d’accroître le rendement des cultures.
Faits saillants
- Les zones en bordure des champs constituent un habitat pour les insectes indigènes qui font la pollinisation des cultures en plus de représenter de nombreux autres avantages pour les écosystèmes indigènes.
- Des chercheurs au Centre de recherche et de développement de Brandon au Manitoba s’efforcent de déterminer comment les agriculteurs peuvent offrir un meilleur habitat aux abeilles indigènes qui sont essentielles à la pollinisation des cultures.
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Renseignements connexes
- Les insectes pollinisateurs indigènes et l’agriculture au Canada
- Xerces Society - Pollinator Conservation (en anglais seulement)
- Centre de recherche et de développement de Brandon
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