Directives sur le lieu de travail pour les employés et les employeurs du secteur
Les renseignements suivants décrivent les lignes directrices en matière de santé publique qui s'appliquent au secteur agricole et agroalimentaire dans le contexte de la COVID-19.
Agriculture et Agroalimentaire Canada n'élabore ni n'émet de directives en matière de santé publique. Cette page regroupe plutôt les lignes directrices fédérales importantes en matière de santé publique pour le secteur pendant la pandémie de COVID-19.
Ce matériel a été assemblé en étroite collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada. Il ne traite pas des exigences législatives en matière de santé et de sécurité au travail pour le lieu de travail et ne remplace pas non plus les directives en matière de santé publique des autorités locales ou de l'Agence de la santé publique du Canada. En général, les directives en matière de santé publique devraient être uniformes d'une administration à l'autre mais lorsque des écarts se présentent, les directives plus précises ou locales ont habituellement préséance.
Les lignes directrices fournies seront mises à jour, au besoin, pour répondre aux répercussions de la maladie à coronavirus 2019.
Liste de vérification pour le contrôle de la COVID-19 dans les installations agricoles
Cette liste de vérification se veut une ressource pour aider les entreprises agricoles à mettre en place un plan visant à atténuer la propagation de la COVID-19. Bien qu'elle soit destinée aux entreprises employant des travailleurs étrangers temporaires, ses critères et éléments, présentés sous la forme d'une simple liste de contrôle, sont utiles pour toutes les entreprises agricoles.
Propagation du virus dans un lieu de travail
Les employés des usines de transformation ou d'autres exploitations agricoles, comme les serres et les fermes, ne sont pas exposés davantage à la COVID-19 en raison des produits qu'ils manipulent. Toutefois, leur environnement de travail, comme les chaînes de transformation, l'équipement de terrain et d'autres secteurs où ils ne peuvent éviter les surfaces ou les emballages fréquemment touchés ou les contacts étroits avec des collègues et des superviseurs, peut contribuer considérablement à une exposition potentielle. Voici des facteurs qui influent sur le risque d'exposition à la COVID-19 pour les employés du secteur de l'agriculture et de l'alimentation en milieu de travail :
- La distance entre les travailleurs- Les employés d'une usine de transformation travaillent souvent près les uns des autres sur les chaînes de transformation. Les autres employés du secteur de l'agriculture et de l'alimentation peuvent aussi être à proximité les uns des autres à d'autres moments, par exemple au début ou à la fin de leur quart de travail, pendant les pauses, dans le cadre de la vie communautaire ou de la récolte ou dans les vestiaires.
- La durée du contact - Les employés des usines de transformation ont souvent de longs quarts de travail où ils sont en contact étroit avec leurs collègues (par exemple de 10 à 12 heures par quart de travail). Les employés qui vivent ensemble, comme les travailleurs étrangers temporaires, peuvent aussi avoir des contacts prolongés avec leurs collègues et leurs équipes de travail. Le contact continu avec des personnes potentiellement infectieuses augmente le risque de transmission.
- La type de contact - Les employés peuvent être exposés au virus par des gouttelettes dans l'air; par exemple, lorsqu'une personne contaminée dans une installation tousse ou éternue. Il est également possible que l'exposition se produise lorsque des employés touchent des surfaces ou des objets contaminés (par exemple, des outils, des emballages, du matériel de terrain, des postes de travail, des cuisines communautaires ou des tables de salle de repos), puis se touchent la bouche, les yeux ou le nez avant de se laver les mains. Les espaces partagés qui augmentent les contacts personnels étroits, comme les dortoirs, les salles de repos, les vestiaires et les entrées et sorties de l'installation, peuvent également contribuer au risque.
Autres facteurs pouvant accroître le risque chez les employés
- La pratique du partage des moyens de transport, comme les fourgonnettes, les navettes, le covoiturage et les transports en commun;
- Les contacts fréquents avec les résidents de la collectivité, les membres de la famille et les collègues dans les régions où il y a une transmission communautaire en cours.
Réduire le risque de COVID-19 en milieu de travail
La prévention de la propagation de la COVID-19 devrait s'orienter sur la prévention de l'exposition à la maladie tant dans la collectivité que dans le milieu de travail (voir : Maladie à coronavirus [COVID-19] : Prévention et risques). Il n'existe pas de mesure ou d'outil unique qui empêchera la propagation de la COVID-19. Chaque gestionnaire ou employeur d'une installation devrait mettre en place une série de mesures fondées sur les risques déterminés.
Les mesures les plus importantes, à la maison, dans la collectivité et au travail, sont les suivantes :
- La distanciation physique : maintenir une distance de deux mètres avec les autres.
- Lorsqu'il n'est pas possible de maintenir une distance physique de deux mètres avec les autres, il est recommandé de porter un couvre-visage ou un masque non médical.
- Avoir une hygiène des mains rigoureuse : se laver les mains souvent avec de l'eau et du savon pendant au moins 20 secondes ou utiliser un désinfectant pour les mains à base d'alcool (contenant au moins 60 % d'alcool) s'il n'y a pas d'accès à de l'eau et du savon.
- Éviter de se toucher le visage, la bouche, le nez et les yeux.
- Avoir une bonne étiquette respiratoire : tousser ou éternuer dans son bras ou porter un masque non médical ou un couvre-visage pour empêcher les gouttelettes respiratoires d'une personne infectée, qui ne se sait pas infectée, d'entrer en contact avec d'autres personnes.
- Nettoyer et désinfecter régulièrement les surfaces et objets fréquemment touchés.
Il est essentiel que personne n'entre sur le lieu de travail s'il présente des symptômes, même légers.
Voici d'autres mesures que les gestionnaires d'installations devraient prendre :
- Désigner une personne qualifiée, comme votre professionnel de la santé et de la sécurité au travail, qui sera responsable de l'évaluation et de la planification des contrôles de la COVID-19. Les plans de contrôle devraient s'appliquer à toute personne entrant ou travaillant dans l'installation ou à l'emplacement (par exemple, tous les employés de l'installation, les entrepreneurs, les visiteurs et autres).
- S'assurer que tous les employés sur le lieu de travail savent comment communiquer avec la personne qualifiée s'ils ont des préoccupations relatives à la COVID-19.
- Communiquer aux employés les signes et les symptômes de la COVID-19 et les mesures mises en place sur le lieu de travail pour prévenir sa propagation.
- Communiquer avec les responsables locaux de la santé publique et établir des communications continues pour s'assurer que le lieu de travail a des renseignements pertinents et à jour sur la COVID-19.
- Évaluer périodiquement le lieu de travail pour déterminer les risques et les stratégies de prévention de la COVID-19 et aborder le programme de contrôle au besoin.
- Mettre en place un système permettant aux employés d'aviser leurs superviseurs s'ils présentent des signes ou des symptômes de la COVID-19 ou s'ils ont récemment été en contact étroit avec un cas suspect ou confirmé de COVID-19.
- Établir les mesures d'intervention à prendre lorsqu'un cas suspect est repéré et communiquer ces mesures.
- Veiller à ce que les superviseurs et le personnel des ressources humaines soient au courant des politiques exigeant que les employés qui présentent des symptômes de la COVID-19 restent à la maison afin d'éviter les messages contradictoires concernant l'assiduité au travail.
- Mettre en œuvre des stratégies pour prioriser les postes essentiels à la continuité du travail. L'établissement des priorités doit comprendre une analyse des tâches, une estimation de la disponibilité de l'effectif dans certains lieux de travail et une évaluation des risques associés aux tâches et au lieu de travail. Cela pourrait comprendre la formation polyvalente des employés pour qu'ils exécutent des tâches essentielles au lieu de travail afin de réduire au minimum le nombre total de travailleurs nécessaires pour poursuivre les activités.
- Veiller à ce que des réseaux de communication efficaces soient en place pour transmettre des messages uniformes sur les mesures prises par l'employeur pour protéger la santé des employés et les responsabilités des employés. Les occasions pour les employés de formuler des commentaires sur des enjeux pratiques associés aux stratégies d'atténuation peuvent également être utiles.
- Établir des cohortes pour les groupes d'employés qui vivent, se déplacent ou travaillent ensemble afin de limiter la propagation potentielle de la COVID-19 et de faciliter le traçage des contacts si un cas positif est détecté. Voir Établissement de cohortes pour les groupes d'employés pour de plus amples renseignements.
Si vous employez des travailleurs étrangers temporaires, les lignes directrices pour les employeurs de travailleurs étrangers temporaires concernant la COVID-19 peuvent fournir des renseignements supplémentaires pour réduire le risque de contracter la COVID-19.
Établissement de cohortes pour des groupes d'employés
- La mise en place d'équipes de travail ou d'équipes de personnes qui travaillent ensemble pendant le même quart de travail ou dans le même secteur de l'entreprise peut aider à limiter la transmission du virus et à déterminer qui a été en contact avec qui si un cas de COVID-19 est détecté. Voici des façons de créer des équipes de travail :
- Établir des équipes de travail ou des équipes de personnes qui travaillent ensemble.
- Diviser l'entreprise en zones et limiter le nombre de personnes qui y travaillent.
- S'arranger pour que les mêmes personnes travaillent ensemble ou prennent des pauses à la même heure chaque jour, et décaler les heures de début des équipes.
- Organiser des horaires d'autobus ou des navettes pour transporter ensemble les mêmes groupes de travailleurs.
- Dans le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire, des employés peuvent aussi vivre ensemble dans des dortoirs et se rendre au même lieu de travail dans des autobus de l'entreprise ou en faisant du covoiturage. Dans ces circonstances, les employeurs devraient envisager d'organiser des groupes de travailleurs en « cohortes » (aussi appelées bulles ou équipes de travail), en plus de privilégier une bonne hygiène des mains, l'étiquette respiratoire et la distanciation physique, dans la mesure du possible. La formation de cohortes réduit le risque de transmission de la COVID-19 parmi les employés et constitue également un outil important pour retracer les voies de transmission potentielles si un cas de COVID-19 positif est détecté en milieu de travail, ce qui facilite une intervention rapide pour atténuer la propagation du virus.
- La création de cohortes pourrait signifier :
- Décentraliser le plus possible les locaux et loger les équipes de travail ensemble : tous les travailleurs qui vivent ensemble dans un dortoir travaillent également ensemble dans la même équipe de travail.
- Réduire le plus possible le mélange entre les équipes.
- Veiller à ce que les équipes de travail commencent leur quart et prennent des pauses à la même heure chaque jour.
- Limiter les activités sociales aux seules personnes du même dortoir ou de la même équipe de travail.
- Limiter autant que possible le nombre d'employés présents en même temps dans les aires communes.
- Organiser des horaires d'autobus ou des navettes pour transporter ensemble les mêmes groupes de travailleurs. Consultez les conseils pour le covoiturage pour de plus amples renseignements sur les voyages en groupe.
- Chaque cohorte devrait rester physiquement éloignée des autres cohortes autant que possible.
Conseils pour le covoiturage
- Utiliser le transport individuel lorsque possible. Encourager les employés à éviter le covoiturage pour se rendre au travail et en revenir, si possible.
- Si le covoiturage ou l'utilisation de véhicules de l'entreprise est nécessaire, les pratiques de contrôle suivantes devraient être utilisées :
- Si des cohortes ou des équipes d'employés ont été établies, le covoiturage et les navettes devraient être limités aux membres de la cohorte seulement.
- Limiter le nombre de personnes par véhicule dans la mesure du possible pour maintenir une distance physique. Cela peut signifier l'utilisation d'un plus grand nombre de véhicules.
- Encourager les employés à maintenir une distance physique dans la mesure du possible.
- Encourager les employés à se laver les mains avant d'entrer dans le véhicule et à leur arrivée à destination.
- Encourager les employés à porter un masque non médical ou un couvre-visage lorsqu'ils sont à bord d'une fourgonnette ou d'une voiture.
- Réserver un véhicule à chaque cohorte, ou nettoyer et désinfecter les surfaces couramment touchées après chaque déplacement de covoiturage ou de navette (par exemple, poignées de porte, rampes, boucles de ceinture de sécurité).
- Encourager les employés à suivre l'étiquette sur la toux et les éternuements lorsqu'ils sont dans le véhicule.
Changements opérationnels visant à réduire le risque de COVID-19 dans un lieu de travail
Il n'existe pas de mesure ou d'outil unique qui empêchera la propagation de la COVID-19. Chaque gestionnaire d'installation ou employeur doit mettre en place une série de mesures fondées sur les zones de risque identifiées afin de réduire au minimum la propagation potentielle du virus sur le lieu de travail. L'objectif est de réduire au minimum chaque danger, d'instaurer des mesures techniques et de mettre en place des pratiques de nettoyage, d'assainissement et de désinfection appropriées pour réduire l'exposition ou protéger les travailleurs. Les stratégies administratives, comme l'horaire des employés, sont également un élément important d'une approche de prévention dans ces lieux de travail.
Les employeurs peuvent faire ce qui suit pour promouvoir la distanciation physique :
- Encourager le déplacement en file à une distance de deux mètres entre chaque employé dans l'installation.
- Modifier le positionnement des postes de travail, y compris le long des chaînes de transformation, si possible, afin que les employés soient à au moins deux mètres l'un de l'autre dans toutes les directions (par exemple, côte à côte et face à face). Idéalement, modifier le positionnement des postes de travail afin que les employés ne soient pas face à face.
- Envisager d'ajuster la vitesse des chaînes afin d'avoir moins d'employés à chaque poste de travail.
- Désigner des employés pour surveiller et faciliter la distanciation dans l'aire de la chaîne de transformation, dans la serre ou les champs, ou sur l'équipement de terrain.
- Limiter autant que possible le nombre de personnes présentes en même temps dans les aires communes.
- Échelonner les heures d'arrivée et de départ des employés afin d'éviter les rassemblements de travailleurs dans les stationnements, les vestiaires et à proximité des horodateurs.
- Échelonner les pauses ou prévoir des aires de repos et des toilettes temporaires pour éviter les groupes d'employés pendant les pauses.
- Enlever ou replacer les chaises et les tables, ou ajouter des cloisons aux tables, dans les salles de pause et dans d'autres endroits que les employés peuvent fréquenter pour accroître la distance entre les employés.
- Désigner d'autres zones à utiliser pour gérer le besoin d'espace supplémentaire, comme des salles de formation et de conférence, ou utiliser des tentes extérieures pour les pauses et les repas.
- Installer des repères visuels (par exemple, des marques au sol et des panneaux) faciles à voir de loin pour rappeler aux gens de maintenir une distanciation physique, y compris pendant les pauses.
- Envisager d'établir des cohortes et de réduire au minimum les contacts entre elles, y compris les temps de travail échelonnés, afin d'éviter que des cohortes différentes interagissent entre elles. Voir Établissement de cohortes pour les groupes d'employés pour de plus amples renseignements.
Les employeurs peuvent faire ce qui suit pour promouvoir les bonnes pratiques d'hygiène :
- Sensibiliser les employés aux bonnes pratiques comme se laver les mains rigoureusement et éviter de se toucher le visage, y compris les yeux, le nez et la bouche, particulièrement jusqu'à ce qu'ils se soient lavé les mains à fond.
- Encourager le lavage rigoureux des mains à la fin des travaux et au retrait des masques non médicaux ou de l'équipement de protection individuelle (EPI).
- Mettre à la disposition des travailleurs du savon, de l'eau courante propre et des serviettes en papier à usage unique pour le lavage des mains.
- Fournir des désinfectants pour les mains à base d'alcool contenant au moins 60 % d'alcool s'il n'y a pas d'accès immédiat à de l'eau et du savon et les placer dans plusieurs endroits pour encourager l'hygiène des mains. Dans la mesure du possible, choisir des distributeurs de désinfectant sans contact.
- Envisager d'autres programmes en milieu de travail pour promouvoir l'hygiène personnelle, par exemple :
- Ajouter de courtes pauses supplémentaires dans les horaires du personnel pour augmenter la fréquence à laquelle le personnel peut se laver les mains.
- Fournir des mouchoirs et des poubelles sans contact aux employés.
- Informer les employés que l'usage de la cigarette et du tabac sans fumée peut entraîner un contact accru entre les mains potentiellement contaminées et la bouche, et que le fait d'éviter ces produits peut réduire le risque d'infection.
Les mesures d'atténuation devraient également être axées sur l'amélioration des pratiques d'assainissement et de désinfection:
- Pour les activités nécessitant l'utilisation d'un grand nombre d'outils, les employeurs doivent veiller à ce que les outils soient régulièrement nettoyés et désinfectés, y compris chaque fois que les employés changent de poste de travail ou d'outil.
- Établir des protocoles et fournir du matériel pour augmenter la fréquence de l'assainissement des lieux de travail et des espaces communs.
- Désinfecter les surfaces fréquemment touchées dans les espaces de travail, les salles de repos et les toilettes (par exemple, poignée de four à micro-ondes ou de réfrigérateur, pavés tactiles de distributrices, robinets d'évier et chasse d'eau des toilettes) au moins une fois par quart de travail, si possible. Nettoyer fréquemment les barres de poussée et les poignées des portes qui ne s'ouvrent pas automatiquement, et les mains courantes des escaliers ou des allées. Si des barrières physiques sont utilisées, elles doivent être nettoyées fréquemment.
- Les employés qui effectuent des tâches de nettoyage et de désinfection peuvent avoir besoin d'un EPI supplémentaire et d'autres mesures de précaution pour les protéger contre les risques chimiques posés par les désinfectants. En prenant des mesures pour prévenir la propagation de la COVID-19, les employeurs ne doivent pas diminuer le degré de protection offert aux employés qui effectuent des activités de nettoyage et de désinfection dans les lieux de travail.
Distanciation physique minimale impossible
Modification du lieu de travail
- Pour les lieux de travail où il est impossible de maintenir une distance physique de deux mètres, examiner les modifications que l'on peut apporter au lieu de travail, comme l'installation de barrières physiques avec du plexiglas ou des rideaux entre les personnes. Ces modifications ne doivent pas créer de risques pour les employés.
- Placer des stations de lavage des mains ou des distributeurs de désinfectant pour les mains contenant au moins 60 % d'alcool à plusieurs endroits pour encourager l'hygiène des mains. Dans la mesure du possible, choisir des distributeurs de désinfectant sans contact.
Utilisation de masques non médicaux et de couvre-visages
- L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) considère généralement que les masques médicaux, y compris les masques chirurgicaux, les masques de procédures et les respirateurs (comme les masques N95), doivent être réservés aux travailleurs de la santé et autres personnes qui fournissent des soins directs aux patients atteints de la COVID-19, sauf s'il s'agit d'une exigence relative à la santé et à la sécurité sur le lieu de travail.
- Si la distanciation physique et les modifications au lieu de travail ne sont pas toujours possibles, l'utilisation de masques non médicaux ou de couvre-visages est recommandée.
- Les masques et couvre-visages commerciaux ou artisanaux doivent être conçus de façon à couvrir complètement du nez au menton sans ouverture et être fixés à la tête par des cordes ou des boucles latérales.
- Si un employé est seul derrière une barrière physique, un masque non médical ou un couvre-visage n'est pas nécessaire.
- Ces masques peuvent être utilisés pour réduire au minimum le risque que des gouttelettes de salive atteignent d'autres personnes ou contaminent des surfaces communes. Ils doivent être remplacés lorsqu'ils sont humides, souillés ou visiblement contaminés. Les masques en tissu doivent être lavés avant de les porter de nouveau.
- Autant que possible, l'utilisation de ces masques ne remplace pas la distanciation physique, l'hygiène rigoureuse et fréquente des mains, ni l'équipement de protection individuelle utilisé avant la pandémie pour des raisons de santé et de sécurité au travail. Pour en savoir plus sur l'utilisation des masques, lisez Utilisation des masques et de l'EPI dans les entreprises et installations agricoles et alimentaires.
Utilisation de masques dans les installations et les entreprises agricoles et alimentaires
Respirateurs (masques N95)
- Les respirateurs comme les masques N95 doivent être réservés aux travailleurs de la santé et aux autres fournisseurs de soins directs aux patients infectés par la COVID-19. Leur utilisation n'est pas recommandée dans le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire pour atténuer le risque lié à la COVID-19.
- Toutefois, si, avant la pandémie de COVID-19, une évaluation des risques pour la santé et la sécurité au travail a permis de déterminer qu'un employé est tenu de porter un masque N95 ou un autre équipement de protection individuelle dans le cadre de ses activités normales afin d'atténuer un danger particulier sur le lieu de travail, il doit continuer de le faire. L'utilisation de masques N95 et d'autres EPI continue d'être requise dans le secteur en fonction des exigences opérationnelles normales de l'organisation. Les masques N95 doivent être ajustés pour chaque utilisateur afin de s'assurer qu'il y a une étanchéité adéquate pour qu'aucun contaminant ne puisse s'infiltrer. Il s'agit d'un processus appelé essai d'ajustement.
- Les masques N95 peuvent être appropriés pour les travailleurs qui effectuent des tâches de dépistage et nécessaires pour les travailleurs qui pourraient devoir aider un employé qui commence à se sentir malade au travail et qui présente des signes ou des symptômes de la COVID-19. Voir les sections Évaluation de l'état de santé des employés avant leur entrée sur le lieu de travail et Si les symptômes de la COVID-19 se développent au travail pour plus de détails.
Masques médicaux
- À l'instar des masques N95, les masques médicaux doivent être réservés aux travailleurs de la santé et aux autres fournisseurs de soins directs aux patients infectés par la COVID-19. Leur utilisation n'est pas recommandée dans le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire pour atténuer le risque lié à la COVID-19. Toutefois, si une évaluation des risques pour la santé et la sécurité au travail a permis de déterminer qu'un employé est tenu de porter un masque de procédure dans le cadre de ses activités normales afin d'atténuer un danger particulier sur le lieu de travail, il doit continuer de le faire.
Masques non médicaux et couvre-visages
- L'Agence de la santé publique du Canada recommande l'utilisation de masques non médicaux ou de couvre-visages (conçus de façon à couvrir complètement le nez et la bouche, à s'ajuster au visage et à être maintenu en place grâce à des boucles latérales ou à des cordons noués derrière la tête) si la distanciation physique et les modifications au lieu de travail sont impossibles. Il s'agit d'une mesure supplémentaire à prendre pour protéger les gens autour de vous.
- Un masque non médical ou un couvre-visage peut réduire la quantité de grosses gouttelettes respiratoires qu'une personne transmet lorsqu'elle parle, éternue ou tousse. Il peut empêcher les personnes qui ignorent qu'elles sont porteuses du virus à l'origine de la COVID-19 de le transmettre à d'autres.
- Les masques non médicaux et les couvre-visages sont destinés à protéger les autres personnes, et non celle qui le porte.
- Les masques non médicaux et les couvre-visages ne sont pas des équipements de protection individuelle (EPI). Ce ne sont pas des substituts appropriés à l'EPI, comme les respirateurs (par exemple, masques N95) ou les masques médicaux dans les lieux de travail où les respirateurs ou les masques sont recommandés ou exigés pour protéger celui qui le porte.
- Les employeurs doivent examiner attentivement les exigences professionnelles de leurs travailleurs et la configuration particulière de leur lieu de travail pour veiller à atténuer les blessures physiques éventuelles qui pourraient être causées involontairement par le port d'un masque non médical ou d'un couvre-visage, par exemple en nuisant à la capacité de voir ou de parler clairement ou en se coinçant accidentellement dans l'équipement que l'employé fait fonctionner.
- Il peut ne pas être pratique pour les employés de porter un seul masque non médical ou un couvre-visage pendant tout un quart de travail (par exemple, huit heures ou plus), particulièrement dans les lieux de travail humides comme les serres ou dans les endroits où le couvre-visage deviendra facilement mouillé ou sale. Les employeurs doivent fournir aux employés des masques non médicaux ou des couvre-visages propres et facilement accessibles pour remplacer ceux qui sont mouillés, souillés ou autrement visiblement contaminés.
- S'il est déterminé qu'un masque non médical ou un couvre-visage doit être porté sur le lieu de travail, il doit :
- couvrir entièrement le nez et la bouche, de l'arcade du nez au menton, et s'ajuster fermement, mais confortablement, de chaque côté du visage;
- être retenu par des cordons derrière la tête ou des boucles latérales;
- comporter plusieurs couches de tissu;
- permettre de respirer sans restriction;
- pouvoir être lavé à l'eau la plus chaude possible et séché à la machine tous les jours après le quart de travail, sans être endommagé ou changer de forme (un couvre-visage en tissu propre doit être utilisé chaque jour);
- être exclusif à chacun;
- ne pas être utilisé s'il est mouillé ou contaminé;
- être remplacé par de l'équipement propre, au besoin;
- être manipulé le moins possible pour empêcher le transfert de matières infectieuses au tissu et au visage;
- ne pas être porté avec une protection respiratoire ou en remplacement de celle-ci lorsque les respirateurs sont une exigence en matière de santé et de sécurité au travail;
- être accompagné du lavage des mains avant et après la mise en place et le retrait du masque.
Le port du masque à lui seul n'empêchera pas la propagation de la COVID-19. Il est essentiel de suivre à la lettre et en tout temps les consignes d'hygiène et de santé publique, comme celles relatives au lavage des mains fréquents et à la distanciation sociale et physique autant que possible.
Étendre l'utilisation des masques N95
- Santé Canada surveille et évalue actuellement l'acceptabilité de diverses méthodes et stratégies de décontamination et de stérilisation pour réutiliser les respirateurs N95 à usage unique dans le contexte de l'éclosion de la COVID-19. Ces méthodes pourraient aider à remédier à la pénurie de masques N95 pour le secteur de l'agriculture et de l'alimentation.
Employés ayant un problème de santé sous-jacent
- Les personnes âgées, atteintes de troubles compromettant leur système immunitaire ou souffrant de maladies chroniques semblent plus susceptibles d'être gravement atteintes par la maladie. Il faut donc songer à les protéger contre une éventuelle exposition aux cas de COVID-19. Or, un employeur ne connaît pas nécessairement l'état de santé de ses employés ou de ses clients. Les employeurs ne peuvent présumer qu'ils connaissent l'état de santé de leurs employés.
- Les stratégies d'atténuation des risques comprennent les éléments suivants :
- Mettre l'accent sur la communication des risques aux employés et aux clients.
- Permettre aux employés ayant un système immunitaire compromis ou un problème de santé de continuer à travailler à distance, dans la mesure du possible.
- Encourager l'utilisation de mesures individuelles telles que le lavage fréquent des mains, la distanciation physique, l'hygiène respiratoire et le fait de rester à la maison quand on est malade.
- Offrir des options aux personnes vulnérables sur le plan médical afin de réduire les contacts étroits à risque élevé au travail, si possible.
Évaluation de l'état de santé des employés avant leur entrée sur le lieu de travail
Le dépistage est un outil d'atténuation
- Le dépistage de la COVID-19 chez les employés avant leur entrée au travail chaque jour est devenu une pratique plus courante dans les installations agricoles et alimentaires, comme les usines de transformation, afin de réduire la possibilité que le virus pénètre et se propage dans l'installation. Le dépistage peut comprendre des vérifications de la température ou des listes de contrôle de la santé verbales ou écrites.
- Toutefois, en raison des limites décrites ci-dessous, il ne doit s'agir que d'un seul composant. La distanciation physique, l'hygiène des mains et l'étiquette respiratoire sont toujours nécessaires, car elles font parties d'un ensemble plus vaste de comportements efficaces pour prévenir la transmission de la COVID-19, notamment :
- Distanciation physique (rester à plus de deux mètres l'un de l'autre).
- Rester à la maison si vous êtes malade, même si vous n'êtes que légèrement malade.
- Vous laver les mains soigneusement et fréquemment.
- Éviter de vous toucher le visage.
- Nettoyer et désinfecter toutes les surfaces et tous les objets touchés fréquemment.
- Tousser dans un mouchoir ou dans sa manche.
- Porter un masque non médical ou un couvre-visage lorsque la distanciation physique n'est pas toujours possible.
- Utiliser des barrières physiques comme des barrières transparentes, ou d'autres méthodes comme le changement de flux de travail et le marquage au sol de l'espacement dans les lieux publics ou de travail sont des moyens importants et efficaces pour prévenir la propagation de la COVID-19.
- Limiter les contacts entre les travailleurs en créant des cohortes, en échelonnant les pauses, en attribuant des sièges, etc.
Limites du dépistage
- La fièvre n'est habituellement pas le premier symptôme de la COVID-19 et certains cas ne développent jamais de fièvre. La fièvre peut également être éliminée en prenant des médicaments comme l'acétaminophène (Tylenol). Il n'est donc pas recommandé de mettre en œuvre des mesures de dépistage en milieu de travail fondées uniquement sur la prise de température pour détecter la fièvre.
- Certaines personnes ne présentent et ne ressentent aucun symptôme de la maladie. Ces personnes asymptomatiques peuvent « réussir » les tests de dépistage médical, mais elles peuvent quand même transporter le virus et le propager sur le lieu de travail. Les employeurs ne devraient pas présumer qu'un employé qui passe un test de dépistage ne propagera pas le virus à d'autres.
Éléments pris en considération pour le dépistage
- Si une stratégie visant à dépister les symptômes de la COVID-19 (comme des contrôles de température) est mise en œuvre, des politiques et procédures de dépistage devraient être élaborées en consultation avec les responsables locaux de la santé publique.
- Les options de dépistage des symptômes de la COVID-19 pour toutes les personnes entrant dans une installation pourraient comprendre ce qui suit :
- Effectuer un dépistage avant l'entrée dans l'installation.
- Effectuer un dépistage verbal pour déterminer si les employés ont eu de la fièvre, des frissons, de la toux ou de la difficulté à respirer au cours des 24 dernières heures.
- Vérifier la température des employés au début de chaque quart de travail pour dépister toute personne ayant une fièvre de 100,4 °F (38 °C) ou plus (ou qui ressent de la fièvre). Veiller à ce que les dépisteurs :
- soient formés pour l'utilisation de thermomètres et que ceux-ci soient précis dans les conditions d'utilisation (comme les températures froides);
- portent l'équipement de protection individuel approprié.
- Ne pas laisser les employés entrer dans le lieu de travail s'ils ont une fièvre de 100,4 °F (38 °C) ou plus, s'ils se sentent fiévreux ou si les résultats du dépistage indiquent que le travailleur est soupçonné d'avoir la COVID-19.
- Encourager les employés à s'isoler et à communiquer avec un fournisseur de soins de santé.
- Renseigner les employés sur les politiques et les procédures de retour au travail de l'installation.
- Informer l'équipe des ressources humaines et le superviseur, afin que le travailleur puisse être retiré de l'horaire de travail en cas de maladie et qu'un remplaçant puisse être désigné, s'il y a lieu.
- Veiller à ce que le personnel effectuant les activités de dépistage, y compris les vérifications de température, soit adéquatement protégé contre l'exposition aux personnes potentiellement infectieuses qui entrent dans l'installation :
- Apporter des modifications telles que l'installation de barrières physiques, de cloisons ou de systèmes de cordes et de poteaux, afin de maintenir une distance d'au moins deux mètres entre les préposés au dépistage et les travailleurs contrôlés.
- Si les préposés au dépistage doivent se trouver à moins de deux mètres des travailleurs, leur fournir l'EPI approprié et requis pour le contact rapproché avec les cas soupçonnés de COVID-19. Cet EPI peut comprendre des gants, une blouse, un écran facial et, au minimum, un masque N95.
- Les masques N95 (ou avec un indice de protection supérieur) peuvent convenir aux travailleurs qui exécutent des tâches de dépistage et être nécessaires aux personnes qui aident un employé au travail qui commence à présenter des signes ou des symptômes de COVID-19.
Apparition de symptômes de la COVID-19 au travail
- Les employés qui semblent présenter des symptômes (par exemple, fièvre, toux ou souffle court) à leur arrivée au travail ou qui développent des symptômes compatibles avec la COVID-19 pendant la journée doivent être immédiatement séparés des autres au travail et renvoyés à la maison. Ces employés ne devraient pas utiliser le transport en commun pour rentrer chez eux.
- Veiller à ce que le personnel qui aide les employés malades soit adéquatement protégé contre l'exposition. Lorsque le personnel doit se trouver à moins de deux mètres d'un collègue malade, l'EPI approprié peut comprendre des gants, une blouse, un écran facial et, au minimum, un masque facial. Les masques N95 (ou avec un indice de protection supérieur) peuvent convenir aux personnes qui gèrent un employé malade si celui-ci présente des signes ou des symptômes de COVID-19.
- Si un employé ou un proche d'un employé est déclaré positif à la COVID-19, l'employeur doit collaborer avec les responsables locaux de la santé publique pour faciliter le traçage d'autres personnes exposées et potentiellement exposées, comme les collègues d'une usine.
- Si un employé signale des symptômes, le poste de travail utilisé et les outils manipulés par le travailleur malade doivent être désinfectés.
Protocoles pour les contacts avec un cas confirmé ou suspect de COVID-19
- Un contact étroit est une personne vivant sous le même toit qu'une personne infectée par la COVID-19 ou ayant été en contact étroit et prolongé (à moins de deux mètres pendant plus de 15 minutes) avec une autre personne qui a reçu un résultat positif à la suite d'un test de dépistage de la COVID-19 sans avoir utilisé en tout temps et comme il se doit l'EPI recommandé. Ce type de contact est considéré comme une exposition à risque élevé et il est recommandé qu'une personne ayant été en contact étroit avec un cas connu de COVID-19 s'isole chez elle pendant 14 jours à partir de la date de la dernière exposition non protégée.
- Un contact non étroit est une personne vivant ou travaillant avec une personne ayant reçu un résultat positif à la suite d'un test de dépistage de la COVID-19 qui a eu un contact prolongé (plus de 15 minutes) avec la personne infectée, mais qui ne se trouvait pas à moins de deux mètres d'elle. Une personne qui a eu un contact étroit et prolongé avec une personne dont le test de dépistage de la COVID-19 était positif, mais qui utilisait de façon constante et appropriée l'équipement de protection individuelle recommandé, est également définie comme un contact non étroit. Ce type de contact est considéré comme une exposition à risque modéré et il est recommandé que la personne exposée surveille elle-même l'apparition de symptômes pendant les 14 jours suivant son dernier contact.
- Un contact occasionnel est une personne qui a été brièvement (pendant moins de 15 minutes) dans la même pièce ou qui a travaillé au même endroit, mais pas à proximité (à moins de deux mètres) de la personne positive à la COVID-19 et est considéré comme à faible risque.
- Les employés peuvent être autorisés à poursuivre leur travail après une exposition potentielle à la COVID-19, à condition qu'ils ne soient pas des contacts étroits à risque élevé, qu'ils restent asymptomatiques et que des précautions supplémentaires soient prises pour les protéger et protéger la collectivité. Les employeurs devraient travailler avec les services de santé publique locaux pour déterminer les approches nécessaires en fonction de chaque situation particulière.
- L'Agence de la santé publique du Canada dispose de renseignements sur la prise en charge par la santé publique des cas de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et des contacts qui y sont associés.
Préparation en vue d'une enquête sur un cas positif
- Le fait d'être préparé pour une enquête à la suite d'un cas positif de COVID-19 en milieu de travail peut aider un employeur à réagir rapidement pour réduire le risque de transmission supplémentaire et soutenir la continuité des activités.
- Les employeurs devraient pouvoir retracer les points de contact des cas positifs afin d'appuyer les autorités sanitaires locales. Les préparatifs pour le traçage des contacts peuvent comprendre :
- Un schéma de l'installation pour aider les cas positifs à communiquer leurs déplacements dans l'installation et à établir les contacts potentiels.
- Des listes indiquant quels employés partagent des véhicules (par exemple, covoiturage, navettes) pour se rendre au travail et en revenir.
- Une collecte centralisée des registres des visiteurs pour les visiteurs essentiels, y compris leurs coordonnées.
- Le calendrier à jour de tous les entrepreneurs et du personnel de livraison qui circulent régulièrement dans l'installation et la confirmation de leurs coordonnées.
- Veiller à ce que les données de l'horloge pointeuse soient facilement accessibles dans un format utile pour le traçage des contacts.
- La mise en place d'équipes de travail ou d'équipes de personnes qui travaillent ensemble pendant le même quart de travail ou dans le même secteur de l'entreprise et prennent leurs pauses ensemble peut aider à déterminer qui a été en contact avec qui si un cas de COVID-19 survient. Voir Établissement de cohortes pour les groupes d'employés pour de plus amples renseignements.
- Tenir des dossiers qui fournissent des détails sur l'horaire et le quart de travail, la zone ou le lieu de travail dans l'installation, les places assignées au dîner et aux pauses, les heures de début et de fin ainsi que les points d'entrée et de sortie pour les employés et les équipes de travail.
Accès aux tests
- Votre autorité locale de santé publique aura les renseignements sur l'accès aux tests.
- Bien que les tests soient un outil important, le fait de tester en mesure préventive ne suffira pas à éliminer tous les risques de transmission, même lorsque ces tests deviendront plus facilement accessibles. Un résultat négatif ne signifie pas qu'une personne n'a pas été exposée. Il est peut-être trop tôt le jour du test pour détecter le virus. De plus, un test négatif un jour ne signifie pas qu'un employé ne sera pas positif le lendemain, car la charge virale est parfois trop faible pour être détectée dès le départ. Le fait de tester une personne asymptomatique peut ne pas toujours confirmer qu'elle n'est pas porteuse du virus.
- Pour ces raisons, il est essentiel que tout le personnel continue de mettre en pratique l'ensemble des comportements qui sont efficaces et que les employeurs envisagent d'aborder chacune de ces méthodes autant que possible dans leur milieu de travail.
Fermeture de l'entreprise
- La fermeture d'une entreprise à la suite d'un cas confirmé de COVID-19 sur le lieu de travail est une décision que la direction de l'entreprise doit prendre après avoir consulté l'autorité de santé publique de sa province ou de son territoire.
- Un certain nombre de facteurs doivent être pris en considération pour prendre cette décision, notamment le nombre de cas décelés dans le lieu de travail, le degré de contact que la personne malade a eu avec ses collègues, l'étendue de la propagation au sein de la collectivité et les mesures en place pour identifier rapidement tout employé malade et prévenir toute nouvelle transmission sur le lieu de travail, en plus du temps nécessaire pour la mise en place des mesures d'atténuation et de contrôle supplémentaires.
Protocoles de retour au travail
Après un cas confirmé
- Les employeurs doivent consulter l'autorité de santé publique de leur province ou de leur territoire pour connaître les protocoles de retour au travail, car ceux-ci peuvent varier d'une administration à l'autre et d'une situation à l'autre.
- Tous les employés qui ont été en contact étroit avec un employé infecté et qui sont considérés comme présentant un risque élevé doivent également être retirés du lieu de travail pendant au moins 14 jours pour s'assurer que l'infection ne se propage pas dans le lieu de travail. Consultez la section Protocoles pour les contacts avec un cas confirmé ou suspecté de COVID-19 pour plus de détails.
Suivi des signes et symptômes de la COVID-19
- Les travailleurs atteints de la COVID-19 qui présentent des symptômes et qui sont restés chez eux (en isolement à domicile) ne doivent pas retourner au travail avant de répondre aux critères pour mettre fin à leur isolement à domicile et d'avoir consulté leurs fournisseurs de soins de santé et les services de santé publique locaux. Les employeurs doivent consulter l'autorité de santé publique locale pour connaître les protocoles de retour au travail, car ils peuvent varier d'une administration à l'autre et selon les situations individuelles.
- Puisque la situation est en constante évolution, les employeurs devront continuer de réévaluer les niveaux de transmission du virus dans leur région et de suivre les recommandations des responsables locaux de la santé publique.
Directives de santé publique et ressources pour l'équipement de protection individuelle (EPI)
Programme Protégeons nos employés
BC Food and Beverage (BCFB) a créé le programme Protégeons nos employés en vue d'aider les petites et moyennes entreprises de la chaîne d'approvisionnement alimentaire à bénéficier d'un meilleur accès à de l'EPI abordable à des prix relativement concurrentiels, comparables à ce que les grandes entreprises sont en mesure d'obtenir grâce à des achats en gros. Le programme, qui est offert à l'échelle nationale aux entreprises de l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, dont les producteurs agricoles, les pêcheurs, les transformateurs d'aliments (incluant les transformateurs de fruits de mer) et les épiciers indépendants, permettra de faire la commande de l'EPI auprès de ce groupe d'achat.
Carrefour fédéral sur l'approvisionnement en EPI
Le gouvernement du Canada a procédé au lancement du carrefour fédéral sur l'approvisionnement afin de fournir de l'information aux organisations qui achètent et vendent de l'équipement de protection individuelle (EPI). Le carrefour fournit des ressources et des conseils aux consommateurs en ce qui concerne l'EPI et est mis à jour régulièrement.
Directives pour les activités et les processus des entreprises alimentaires
L'industrie de l'alimentation doit continuer de suivre les recommandations et les protocoles établis par leurs autorités de santé publique locales. Les consignes peuvent varier en fonction de la propagation de la COVID-19 dans certaines régions et provinces ainsi que des produits qu'elles produisent. L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a publié un nouveau guide à l'intention des transformateurs de viande, dont les recommandations peuvent s'appliquer à d'autres établissements tiers.
Pour plus de renseignements sur les pratiques, consultez le site Web sur la COVID-19 de l'ACIA dédié à l'industrie.
Pour en savoir plus sur la façon dont les entreprises peuvent aider leurs employés et continuer de fonctionner pendant une pandémie, veuillez consulter le site du Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail (PDF):
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