Le blé dans la région de l’ANASE : Possibilités pour les entreprises canadiennes aux Philippines, à Singapour et au Vietnam
Le présent rapport examine les débouchés commerciaux pour le blé canadien dans trois pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) : les Philippines, Singapour et le Vietnam. Les autres membres de cette région sont Brunéi, le Cambodge, l'Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar et la Thaïlande.
Ces renseignements sont utiles aux exportateurs canadiens de ce secteur qui s'intéressent aux marchés de l'ANASE et qui cherchent à profiter de possibilités commerciales accrues avec certains membres de l'ANASE, comme celles créées par l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP).
Remarque : À moins d'indication contraire, l'information contenue dans le présent rapport a été compilée à l'aide des données de 2017 de la base de données Comtrade de l'ONU et fait référence au blé tel que défini par le code du Système harmonisé (SH) : 10.01 – Blé et méteil.
Ce rapport a été commandé et supervisé par le haut-commissariat du Canada à Singapour et a été préparé par un expert-conseil. Bien que tous les efforts aient été déployés pour assurer l'exactitude de l'information, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) n'assume aucune responsabilité quant aux mesures prises en fonction de l'information contenue aux présentes.
Sommaire
Les sections ci-après résument le potentiel de marché pour les exportations canadiennes de blé par pays, présentent les principaux paramètres de marché et donnent un aperçu des débouchés commerciaux et des défis connexes.
Résumé du potentiel de marché des Philippines pour le blé
Les exportations de blé du Canada vers les Philippines ont augmenté, bien qu'à partir d'un faible niveau. La demande peut être volatile et sensible aux prix. La part de marché du Canada demeure petite.
Paramètre | Philippines |
---|---|
Importations totales (2017) | 5 499 996 tonnes |
Croissance de la taille du marché d'importation en volume [taux de croissance annuel composé (TCAC) 2013-2017] | +17,32 % |
Demande totale d'importation (2017) | 1 690 millions de dollars canadiens |
Croissance du volume des importations en provenance du Canada (TCAC 2013-2017) | -13,68 % |
Principaux fournisseurs en 2017 et leur part de marché en pourcentage des importations totales (en tonnes) | États-Unis : 47,7 % Australie : 35,4 % Ukraine : 11,4 % Canada : 2,6 % |
Variation de la part de marché du Canada de 2013 à 2017 (variation en points de pourcentage) | -9,36 % |
Niveau de concurrence | Élevé |
« Température » de l'ensemble des débouchés commerciaux | Chaude |
Débouchés
- Il existe des débouchés potentiels pour les producteurs de farine à valeur ajoutée. Dans le cadre du Programme d'enrichissement des aliments des Philippines, le blé enrichi en vitamine A et en fer est une exigence obligatoire. Des discussions seraient en cours pour inclure l'enrichissement en acide folique dans la législation et le programme philippins.
- Avec l'arrivée de nouvelles minoteries, la concurrence s'est intensifiée. En partie à cause de la concurrence accrue, il y a eu une diversification des produits de minoterie. Les acteurs de l'industrie ont entrepris de diversifier la production de farine, en adaptant cette dernière aux besoins des utilisateurs finaux. Les minoteries des Philippines produisent maintenant de la farine de blé de meilleure qualité, notamment de la farine panifiable, de la farine à nouilles, de la farine tout usage, de la farine à gâteaux et de la farine à biscuits.
- Un soutien technique peut grandement contribuer à renforcer les relations et à établir un climat de confiance.
- En dehors du blé direct et des produits de minoterie, il existe également aux Philippines des débouchés pour :
- du matériel d'ensachage et des technologies connexes;
- des systèmes de soutien logistique, y compris des convoyeurs, des déchargeurs, des silos et des offres similaires;
- du matériel de minoterie;
- la lutte antiparasitaire.
Défis
- Le marché du blé aux Philippines est sujet à la volatilité dans trois domaines :
- la variation du prix et de l'offre de blé de bonne qualité;
- l'augmentation des coûts du carburant, du transport et de la logistique;
- la dépréciation de la devise philippine, le peso.
- Il y a des coûts logistiques défavorables qui pourraient décourager les exportateurs canadiens de blé. En effet, il est plus dispendieux d'expédier du blé aux Philippines à partir de l'extérieur de la région. Le blé australien a un avantage marqué sur le plan des coûts de transport, surtout lorsque les taux de fret sont plus élevés.
Résumé du potentiel de marché de Singapour pour le blé
Le petit marché du blé de mouture de Singapour est dominé par une seule minoterie. La demande des utilisateurs finaux devrait croître plus lentement à l'avenir, conformément au ralentissement de la croissance démographique et à la maturité du marché. Bien que Singapour ait un petit marché intérieur pour la consommation de blé canadien, il est toujours considéré comme un marché clé.
Les principaux consommateurs prennent leurs décisions d'achat concernant le blé canadien à Singapour. Ces utilisateurs finaux clés sont Prima (pour sa grande minoterie au Sri Lanka), Wilmar (pour ses installations en Chine) et Interflour. Il y a aussi de grands négociants comme Cargill, Olam et Agrocorp.
Paramètre | Singapour |
---|---|
Importations totales (2017) | 250 466 tonnes |
Croissance de la taille du marché d'importation en volume (TCAC 2013-2017) | +8,3 % |
Demande totale d'importation (2017) | 65,9 millions de dollars canadiens |
Croissance du volume des importations en provenance du Canada (TCAC 2013-2017) | +1,4 % |
Principaux fournisseurs en 2017 et leur part de marché en pourcentage des importations totales (en tonnes) | Australie : 58,8 % États-Unis : 33,9 % Rang du Canada : 4,2 % |
Variation de la part de marché du Canada de 2013 à 2017 (variation en points de pourcentage) | -1,1 % |
Niveau de concurrence | Modéré |
« Température » de l'ensemble des débouchés commerciaux | Fraîche |
Débouchés
- Prima Ltd, qui importe plus de 95 % du blé de Singapour, travaille en étroite collaboration avec les entreprises et les partenaires commerciaux afin de mettre au point des produits et de les adapter aux besoins individuels des consommateurs, et de se tenir au courant de tout changement dans les préférences à l'égard des produits.
- Le marché malaisien est facilement accessible par la route depuis Singapour, au moyen de la chaussée Johor‑Singapour et du pont Malaysia-Singapore Second Link.
- Singapour abrite les bureaux d'approvisionnement régionaux des grandes sociétés de commerce agroindustriel.
Défis
- Prima Ltd exploite la seule minoterie de Singapour et reçoit plus de 95 % du blé exporté au pays, ce qui en fait un acteur important dans ce secteur. Plus de la moitié de la farine vendue aux détaillants locaux, aux entreprises de restauration et aux fabricants de produits alimentaires est produite par Prima.
- Selon les estimations d'Euromonitor International, Singapour a le taux de demande le plus faible de la région de l'ANASE à l'égard de la farine, avec une croissance annuelle de seulement +1,9 % entre 2013 et 2017.
Résumé du potentiel de marché du Vietnam pour le blé
Le Vietnam, dont l'économie est en plein essor, est considéré comme un marché du blé très prometteur pour le Canada, surtout depuis que le PTPGP est en vigueur et que les États-Unis se sont retirés de l'accord commercial régional.
Paramètre | Vietnam |
---|---|
Importations totales (2017) | 4 663 827 tonnes |
Croissance de la taille du marché d'importation en volume (TCAC 2013-2017) | +14 % |
Demande totale d'importation (2017) | 1 289 millions de dollars canadiens |
Croissance du volume des importations en provenance du Canada (TCAC 2013-2017) | +68,4 % |
Principaux fournisseurs en 2017 et leur part de marché en pourcentage des importations totales (en tonnes) | Australie : 40,0 % Canada : 20,3 % Argentine : 17,8 % Russie : 15,2 % |
Variation de la part de marché du Canada de 2013 à 2017 (variation en points de pourcentage) | +13,1 % |
Niveau de concurrence | Modéré |
« Température » de l'ensemble des débouchés commerciaux | Très chaude |
Débouchés
- Les volumes d'importation de blé pourraient augmenter davantage grâce aux efforts déployés par le Vietnam pour accroître ses exportations de produits à base de farine vers les marchés voisins, ainsi qu'aux perspectives de croissance positives pour l'élevage et l'aquaculture.
- Le blé est l'aliment pour animaux privilégié lorsque les prix sont favorables, comparativement au maïs importé. Le blé fourrager a une teneur en protéines plus élevée que d'autres sources d'énergie, comme le maïs, le riz ou le manioc.
- Le PTPGP aidera à rééquilibrer la dynamique concurrentielle en ce qui concerne les droits de douane du Canada au Vietnam. Le Vietnam a déjà conclu des accords de libre-échange concurrentiels avec d'importants fournisseurs de blé, comme l'Australie et la Russie.
Défis
- Les solides efforts de commercialisation de la part des concurrents, y compris les États-Unis, présentent un défi. Au Vietnam, comme ailleurs, les minoteries adoptent des pratiques d'approvisionnement conservatrices. Depuis de nombreuses années, les États-Unis invitent des représentants de minoteries vietnamiennes en Amérique pour qu'ils assistent à des séances d'orientation et de formation, ce qui a renforcé la confiance à l'égard du blé américain.
- Le blé américain est perçu par certaines minoteries vietnamiennes comme étant de meilleure qualité que le blé canadien. L'industrie canadienne pourrait avoir à renforcer la confiance des minoteries locales pour les convaincre de la qualité élevée du blé canadien.
- La surcapacité de l'industrie de la minoterie et l'arrivée de minoteries sous contrôle étranger ont donné lieu à une concurrence féroce et à une sensibilité accrue aux prix. La décision du Vietnam de supprimer les droits de douane pour le blé russe a entraîné une forte hausse des expéditions en provenance de ce pays, ce qui démontre l'importance de l'établissement de prix concurrentiels.
- Les questions phytosanitaires sont également à surveiller. L'attention accrue que le Vietnam accorde au renforcement de la salubrité des aliments, y compris les mesures de contrôle phytosanitaire, a donné lieu à un certain nombre d'expéditions non conformes en provenance de divers partenaires commerciaux, dont le Canada.
Tendances liées à la consommation et à la demande d'importation de blé
Ces dernières années, la demande de blé pour la farine et de blé fourrager a augmenté. Les données d'Euromonitor International laissent entendre que la croissance de la demande des utilisateurs finaux en blé de mouture a été la plus forte aux Philippines et la plus faible à Singapour. Il existe également une demande importante et croissante concernant le blé fourrager au Vietnam et aux Philippines.
Pays | 2002 | 2013 | 2014 | 2005 | 2016 | 2017 | Taux de croissance annuel composé (TCAC) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Philippines | 535 463 | 556 610 | 580 729 | 601 502 | 623 190 | 648 334 | 3,9 % |
Singapour | 89 874 | 91 863 | 93 720 | 95 422 | 97 021 | 98 622 | 1,9 % |
Vietnam | 479 292 | 504 018 | 509 001 | 516 483 | 528 656 | 545 413 | 2,6 % |
Source : Euromonitor International |
Les Philippines et le Vietnam se classent tous deux parmi les 20 premiers marchés mondiaux d’importation de blé en volume. Compte tenu de la taille de sa population, Singapour est un marché du blé relativement petit, qui ne représente qu’un vingtième de la valeur du marché d’importation des Philippines (50,8 millions de dollars américains contre 1,3 milliard de dollars américains).
Rang | Pays | Tonnes (milliers) |
---|---|---|
1 | États-Unis | 2 777 |
2 | Japon | 1 713 |
3 | Indonésie | 1 713 |
4 | Bangladesh | 1 256 |
5 | Pérou | 1 232 |
6 | Algérie | 1 230 |
7 | Vietnam | 982 |
8 | Colombie | 953 |
9 | Nigéria | 876 |
10 | Mexique | 834 |
11 | Maroc | 718 |
12 | Italie | 648 |
13 | Chine | 594 |
14 | Équateur | 541 |
15 | Émirats arabes unis | 454 |
16 | Royaume-Uni | 360 |
17 | Sri Lanka | 359 |
18 | Ghana | 298 |
19 | Vénézuéla | 260 |
20 | Philippines | 246 |
21 | Chili | 234 |
22 | Brésil | 176 |
23 | République de Corée | 167 |
24 | Malaisie | 158 |
/55 | Singapour | 3,2 |
Source : Base de données Comtrade de l’ONU, Intercedent Asia |
Rang | Pays | Tonnes (milliers) |
---|---|---|
1 | Indonésie | 11 435 |
2 | Égypte | 11 410 |
3 | Algérie | 8 079 |
4 | Italie | 7 416 |
5 | Japon | 7 507 |
6 | Nigéria | 5 862 |
7 | Philippines | 5 500 |
8 | Inde | 5 347 |
9 | Espagne | 6 182 |
10 | Brésil | 6 022 |
11 | Mexique | 4 901 |
12 | Turquie | 4 991 |
13 | Chine | 4 296 |
14 | Pays-Bas | 5 175 |
15 | Vietnam | 4 664 |
16 | République de Corée | 4 221 |
17 | Belgique | 4 471 |
18 | Maroc | 3 630 |
19 | Allemagne | 4 147 |
20 | États-Unis | 3 287 |
21 | Soudan | 2 168 |
22 | Pérou | 2 124 |
23 | Colombie | 1 891 |
24 | Royaume-Uni | 1 893 |
/68 | Singapour | 250 |
Source : Base de données Comtrade de l’ONU, Intercedent Asia |
Les Philippines
Les Philippines ne produisent pas de blé à des fins commerciales, ce qui fait du blé l'une de ses principales importations agricoles. C'est aussi un pays qui consomme beaucoup de blé selon les critères des pays de l'ANASE, juste derrière l'Indonésie.
La consommation de blé aux Philippines devrait augmenter en raison :
- d'une croissance démographique continue;
- de l'occidentalisation de l'alimentation;
- de la hausse du revenu disponible;
- d'une forte croissance dans le secteur de l'élevage, surtout considérant que près de 50 % du blé consommé localement est destiné à l'alimentation animale.

Description de l'image ci-dessus
Année | Importations (en millions de dollars canadiens) | Tonnes (milliers) |
---|---|---|
2000 | 580,7 | 2 655 |
2001 | 751,1 | 2 891 |
2002 | 820,0 | 3 104 |
2003 | 656,0 | 2 756 |
2004 | 497,7 | 2 158 |
2005 | 457,0 | 2 052 |
2006 | 614,0 | 2 758 |
2007 | 469,5 | 1 798 |
2008 | 772,2 | 1 707 |
2009 | 942,5 | 3 071 |
2010 | 563,5 | 1 976 |
2011 | 944,9 | 2 768 |
2012 | 973,9 | 2 999 |
2013 | 894,9 | 2 474 |
2014 | 1 018,9 | 2 869 |
2015 | 1 255,8 | 3 385 |
2016 | 1 378,3 | 4 626 |
2017 | 1 690,0 | 5 500 |
Source : Base de données Comtrade de l’ONU, Intercedent Asia
Selon la Philippine Association of Flour Millers (Association philippine des minotiers), la capacité totale de l’industrie du blé de mouture aux Philippines a atteint 16 890 tonnes par jour et 5 067 000 tonnes par année (300 jours) en 2017. En 2017, les importations de blé de mouture se sont élevées à 2 600 000 tonnes, l’utilisation de la capacité de l’industrie locale de la minoterie ne représentant que 51,3 %.
Période de temps | Philippine Association of Flour Millers | Chamber of Philippine Flour Millers (Chambre des minotiers philippins) | Minoteries indépendantes et nouvelles | Capacité totale de mouture |
---|---|---|---|---|
Années 1960-1980 | 2,46 | Non disponible | Non disponible | 2,46 |
Années 1990 | 2,52 | 1,43 | Non disponible | 3,95 |
Années 2000 | 2,52 | 1,43 | 0,23 | 4,18 |
Années 2010 | 2,57 | 1,6 | 0,9 | 5,07 |
Années 2020 (prévisions) | 2,61 | 1,97 | 1,27 | 5,85 |
Source : Philippine Association of Flour Millers |
Après plusieurs années de croissance rapide au chapitre de la consommation de blé et des importations en volume, le rapport Philippines AgriBusiness (en anglais seulement) (Les agroentreprises aux Philippines), publié par Fitch Solutions au deuxième trimestre de 2019, prévoit une croissance soutenue de 5 % à 6 % par année de la demande de blé des Philippines jusqu'en 2023.
Singapour
N'ayant pas de terres agricoles et n'ayant qu'une production alimentaire locale limitée, Singapour importe presque toute la nourriture dont elle a besoin. Le marché singapourien du blé est assez mature et relativement petit, avec 250 000 tonnes par année. La croissance de la demande de blé à Singapour est principalement due aux effets de l'immigration à grande échelle. Les non-résidents ne représentaient que 3,2 % de la population active de Singapour en 1970. Ce segment de la population active est passé à plus de 28 % en 2000 et se situe maintenant autour de 38 %. Cela dit, la croissance démographique a diminué, ce qui pourrait avoir une incidence sur la consommation intérieure future de Singapour.

Description de l'image ci-dessus
Année | Importations (en millions de dollars canadiens) | Tonnes (milliers) |
---|---|---|
2000 | 31,4 | 127 |
2001 | 41,1 | 160 |
2002 | 35,9 | 141 |
2003 | 42,4 | 172 |
2004 | 41,6 | 157 |
2010 | 51,1 | 181 |
2011 | 65,0 | 170 |
2012 | 57,9 | 168 |
2013 | 64,4 | 172 |
2014 | 70,6 | 191 |
2015 | 66,1 | 173 |
2016 | 67,5 | 204 |
2017 | 65,9 | 250 |
Source : Base de données Comtrade de l’ONU, Intercedent Asia
Vietnam
Au Vietnam, le blé est le deuxième aliment de base, après le riz, les importations totales de blé ayant augmenté ces dernières années pour atteindre environ 4,7 millions de tonnes en 2017, une valeur de près de 1,3 milliard de dollars canadiens. Ce secteur est largement soutenu par la forte demande d'aliments pour animaux et par la popularité croissante des produits de boulangerie et d'autres produits à base de blé auprès des consommateurs. Selon le rapport Vietnam Grain and Feed Annual 2018 (Grains et aliments pour animaux au Vietnam, rapport annuel de 2018 – USDA, Foreign Agricultural Service), le Vietnam importe à peu près autant de blé de mouture que de blé fourrager. Au cours de l'exercice 2018-2019, les importations devraient s'élever à 4,5 millions de tonnes. De ce total, le blé de mouture représente deux millions de tonnes et le blé fourrager, 2,5 millions de tonnes.
La consommation de protéines animales a augmenté au Vietnam et cette tendance devrait se poursuivre, conformément à la croissance économique rapide du pays et aux tendances régionales. Le marché intérieur des aliments pour animaux du Vietnam devrait croître d'environ 3 % par année et il demeure le plus important marché des aliments industriels pour animaux au sein de l'ANASE.
Dans les principales villes, en raison notamment des traditions culinaires françaises, les gens consomment de nombreux aliments à base de blé, dont le pain et les baguettes. Si la consommation d'aliments à base de blé est encore largement limitée aux grandes villes, cette tendance s'étend rapidement aux villes de deuxième rang. Par conséquent, la consommation de blé de mouture est encore faible, mais elle continuera d'augmenter. Les facteurs suivants stimulent davantage la demande des consommateurs concernant les aliments à base de blé au Vietnam :
- le rythme de l'urbanisation;
- une préférence accrue pour les aliments prêts à consommer;
- la présence croissante de chaînes de restauration rapide, comme McDonald ou Dunkin Donuts, ainsi que de cafés et de dépanneurs de style occidental.
La consommation totale de blé devrait connaître une forte croissance à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 5 % entre 2019 et 2022, selon le rapport Vietnam Agribusiness (en anglais seulement), publié par Fitch Solutions au deuxième trimestre de 2019.

Description de l'image ci-dessus
Année | Importations (en millions de dollars canadiens) | Tonnes (milliers) |
---|---|---|
2000 | 115,6 | 572 |
2001 | 156,9 | 709 |
2002 | 178,3 | 826 |
2003 | 176,2 | 758 |
2004 | 211,8 | 821 |
2005 | 243,1 | 1 018 |
2006 | 256,6 | 1 248 |
2007 | 369,1 | 1 223 |
2008 | 312,5 | 702 |
2009 | 394,8 | 1 386 |
2010 | 586,8 | 2 221 |
2011 | 805,3 | 2 431 |
2012 | 769,6 | 2 424 |
2013 | 638,0 | 1 817 |
2014 | 716,6 | 2 076 |
2015 | 768,3 | 2 329 |
2016 | 1 330,9 | 4 744 |
2017 | 1 289,3 | 4 664 |
Exigences réglementaires
Cette section expose d'importantes exigences réglementaires en matière d'importation applicables aux exportations de blé vers les Philippines, Singapour et le Vietnam.
Les Philippines
Le Service des délégués commerciaux du Canada aux Philippines ne signale aucune barrière non tarifaire indue sur le plan sanitaire ou phytosanitaire qui pourrait nuire aux importations canadiennes de blé. Les réglementations et procédures sanitaires et phytosanitaires sont généralement similaires pour tous les types de produits agroalimentaires. Toutefois, il incombe à l'importateur de s'assurer que les produits entrant aux Philippines sont conformes aux réglementations sanitaires et phytosanitaires locales. Les autorités chargées de l'application de la loi vérifient la conformité en inspectant les marchandises et les documents pertinents.
Le ministère de l'Agriculture des Philippines exige que les importateurs obtiennent un permis sanitaire et phytosanitaire avant l'expédition de tout produit agricole. Cette exigence constitue une dépense supplémentaire, peut compliquer le calendrier des exportations et empêche le réacheminement vers les Philippines de produits initialement destinés à des marchés tiers. La réglementation empêche également les exportateurs de revendre leurs exportations de blé aux Philippines si leur importateur initial refuse d'accepter leur expédition ou l'abandonne pour une raison quelconque.
Singapour
Singapour est bien connue pour sa facilité de faire des affaires, y compris l'absence quasi totale de barrières non tarifaires. Comme le montre le tableau ci-dessous, Singapour se classe au premier rang mondial parmi les pays comptant le moins de barrières non tarifaires.
Pays | Classement des pays comptant le moins de barrières non tarifaires |
---|---|
Singapour | 1 |
Malaisie | 16 |
Philippines | 42 |
Canada | 55 |
Thaïlande | 61 |
Indonésie | 73 |
Vietnam | 124 |
Source: Rapport sur la compétitivité globale 2018, Forum économique mondial (en anglais seulement) |
Remarque : Le Forum économique mondial a posé la question suivante : « Dans votre pays, dans quelle mesure les barrières non tarifaires (par exemple, les normes sanitaires et de produits, les exigences techniques et d’étiquetage) limitent-elles la capacité des produits importés d’être compétitifs sur le marché intérieur? » Une faible valeur est positive, ce qui signifie que les barrières non tarifaires au commerce sont limitées.
Vietnam
Le département de la protection des végétaux (PPD), du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MARD) du Vietnam, est responsable de la protection de la production végétale du pays, y compris la surveillance des produits végétaux importés en provenance de l'étranger. Les préoccupations du Vietnam concernant l'introduction du chardon des champs au pays ont mené à une surveillance accrue des produits végétaux importés, y compris le blé, le soja, les pois et d'autres produits, provenant des principaux fournisseurs étrangers où les graines de mauvaises herbes sont répandues, notamment le Canada, les États-Unis et l'Union européenne. On invite les exportateurs canadiens de blé à consulter leur association industrielle s'ils ont des questions à ce sujet. Leur association sera en mesure de fournir plus de détails et d'assurer la coordination avec Agriculture et Agroalimentaire Canada au besoin.
Environnement concurrentiel
Singapour, les Philippines et le Vietnam sont tous des importateurs nets de blé, car ils n'en font pas la production. Les principaux fournisseurs concurrentiels sont les États-Unis et l'Australie. Les États-Unis ont une part de marché plus faible au Vietnam, ce qui est peut-être surprenant étant donné la volonté de Hanoï de gérer son important excédent commercial global avec les États-Unis. La Russie, l'Europe de l'Est et l'Amérique latine sont également des concurrents importants sur les marchés du blé de l'ANASE.
Les Philippines
Une pression sera probablement exercée sur la part de marché du Canada en raison de la concurrence accrue des sources de blé de la mer Noire et de l'Amérique latine. Le blé australien est également disponible aux Philippines à un coût inférieur à celui du blé canadien grâce à l'accord de libre-échange conclu entre l'ANASE, l'Australie et la Nouvelle‑Zélande (AANZFTA).
Les Philippines importent beaucoup de blé de mouture. Les importations de blé en 2017 ont atteint 5,5 millions de tonnes et l'industrie locale de la farine fonctionne à environ 50 % de sa capacité. Le pays compte 21 minoteries d'une capacité totale de plus de cinq millions de tonnes. Les importations de blé de mouture sont en franchise des droits de douane de la nation la plus favorisée (NPF), mais sont assujetties à une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 12 % sur les ventes subséquentes de farine. Les importations de blé fourrager sont soumises à des droits de douane de la NPF de 7 %, mais ne sont pas assujetties à la TVA.
Singapour
Le marché du blé de Singapour est dominé par des fournisseurs australiens et américains, qui expédient ensemble 92,7 % de ses importations de blé, selon la valeur. Le Canada est le troisième fournisseur en importance mais, de 2013 à 2017, sa part de marché a diminué d'un point de pourcentage, passant de 5,3 % à 4,2 % du marché d'importation.
Pour les consommateurs éclairés, le blé canadien serait toujours l'un des premiers choix à Singapour. Le blé australien a un usage quelque peu différent du blé canadien et n'est pas un substitut direct. Prima, le plus gros acheteur de blé à Singapour, s'approvisionne généralement au Canada et aux États-Unis.
Les États-Unis constituent une menace concurrentielle directe pour le blé canadien en offrant du blé à haute teneur en protéines. La qualité du blé de la mer Noire, dont la teneur en protéines est de moyenne à faible, s'est améliorée; il pourrait donc faire une percée sur le marché singapourien. La Chine n'exporte pas beaucoup de blé vers Singapour mais, en tant qu'énorme consommatrice de blé, elle peut faire bouger le marché sur le plan des prix mondiaux.
Avec une très faible industrie de l'élevage, le marché singapourien du blé fourrager est petit.
Vietnam
Selon les données du Global Trade Tracker, fondées sur les exportations de blé des pays déclarants vers le Vietnam :
- En 2017, l'Australie était le principal fournisseur de blé du Vietnam, avec des exportations évaluées à plus de 540,8 millions de dollars canadiens. Toutefois, en 2018, ses exportations vers le Vietnam étaient plus faibles, évaluées à 305,9 millions de dollars. L'Australie bénéficie de droits à l'importation nuls sur le blé dans le cadre de l'AANZFTA, ainsi que de coûts logistiques avantageux. De plus, l'Australie a également connu une sécheresse importante en 2018, ce qui a probablement eu une incidence sur sa capacité d'exportation.
- En 2018, la Russie a dépassé l'Australie pour devenir le premier fournisseur de blé du Vietnam. Les exportations russes de blé vers le Vietnam ont augmenté considérablement au cours des dernières années, passant de 11,7 millions de dollars canadiens en 2016 à 183 millions de dollars canadiens en 2017 et à plus de 594,3 millions de dollars canadiens en 2018. Cette augmentation pourrait être liée à la suppression par le Vietnam d'une taxe à l'importation pour les grains russes, une mesure qui a coïncidé avec une récolte exceptionnelle en Russie.
En ce qui concerne la qualité, l'Australie reste la source privilégiée pour le blé de mouture. Toutefois, le blé russe de qualité inférieure est de plus en plus accepté au Vietnam, en particulier s'il existe un écart de prix important. La baisse du prix de vente de la farine produite à partir de blé russe est compensée par des prix à l'importation soumis à une réduction des droits. Le Vietnam s'est maintenant adapté à l'utilisation de blé moins cher provenant de la mer Noire, ce qui constitue une menace pour le blé de qualité similaire. Le Vietnam importe également du blé fourrager des pays d'Europe de l'Est, comme la Roumanie, la Bulgarie et les pays de l'Union économique eurasienne.
Préférences des acheteurs
Confrontés à une surcapacité importante, le Vietnam et les Philippines sont des marchés du blé très sensibles aux prix. En fonction de l'évolution des besoins des utilisateurs finaux, le blé de mouture de qualité supérieure est de plus en plus demandé, en particulier à Singapour.
Les Philippines
Le marché philippin de la meunerie est très compétitif, ce qui entraîne une sensibilité au prix. Les grands importateurs veulent des remises quantitatives des exportateurs étrangers de blé de meunerie, alors que les principaux acheteurs commerciaux qui s'approvisionnent en blé aux Philippines recherchent un éventail de caractéristiques et s'attendent à les retrouver lorsqu'ils se procurent des produits et traitent avec des entreprises, notamment :
- un appui constant au développement des marchés;
- l'uniformité des produits, par exemple la teneur moyenne en humidité du blé;
- des expéditions rapides et prévisibles, les retards logistiques étant mal perçus;
- des prix compétitifs, en particulier par rapport à d'autres concurrents plus connus sur le marché, tels que les États‑Unis.
En raison des efforts actifs des États-Unis aux Philippines, les meuneries locales qui regroupent leurs importations de blé avec d’autres meuneries ont du mal à importer du blé d’autres pays sources. Alors que les plus anciens gestionnaires d’approvisionnement seraient satisfaits du rendement du blé américain, les nouveaux gestionnaires semblent être plus ouverts à importer leur blé d’autres pays dont la qualité des exportations est reconnue.
Enfin, selon le Service des délégués commerciaux aux Philippines, certaines des principales meuneries philippines qui veulent du blé tendre et du blé de force ont apparemment de la difficulté à importer ces deux variétés de blé du Canada dans des expéditions regroupées.
Singapour
Les exigences concernant la qualité sont très précises sur le marché de Singapour. Le principal consommateur, Prima, préfère utiliser du blé américain en raison de sa haute teneur en protéines. La qualité reste un critère de sélection essentiel.
Ce sont toutefois les utilisateurs finaux, comme la grande chaîne de boulangeries Gardenia, qui finissent par dicter la préférence à l'égard des produits. Prima à Singapour travaille en étroite collaboration avec ces entreprises dans le but de concevoir et d'adapter les produits en fonction des besoins individuels des consommateurs et de se tenir au courant de tout changement dans les préférences à l'égard des produits. Certains consommateurs n'ont pas un volume suffisant pour acheter directement et doivent donc communiquer leurs besoins en produits tout au long de la chaîne d'approvisionnement.
Vietnam
Le prix de vente du blé par rapport à celui du maïs est un facteur clé pour les acheteurs qui doivent choisir entre le blé fourrager et d'autres ingrédients alimentaires. Cette dynamique des prix s'est récemment traduite par d'importants volumes d'importation de blé fourrager au Vietnam. Lorsque l'écart entre les prix du blé fourrager et ceux du maïs se rétrécit, les minotiers préfèrent le blé fourrager pour diverses raisons, dont la teneur en protéines, la couleur et les facteurs de fixation.
La concurrence acharnée des minoteries étrangères a réduit le taux de capacité de l'industrie de la mouture à environ 60 % au Vietnam. L'intensification de la concurrence dans l'industrie de la mouture du blé, en prévision de la future demande de blé, accroît la sensibilité aux prix sur le marché.
La demande de blé de qualité supérieure utilisé pour des produits à base de blé de grande qualité, introduits par des cafés occidentaux et des magasins d'alimentation de Hanoï et des cafés et des bistrots branchés de Hô Chi Minh-Ville, tend à être à la hausse. Par conséquent, la demande de blé de mouture de première qualité ne cesse d'augmenter. Il semble que les minotiers connaissent déjà la qualité du blé canadien et qu'ils peuvent en citer les différentes variétés.
Aperçu des importateurs et des distributeurs
Les Philippines
Selon la Philippine Association of Flour Millers, il y a actuellement 21 sociétés de mouture aux Philippines, contre huit dans les années 1980. Deux autres investissements dans des minoteries sont en attente. D'après la Philippine Association of Flour Millers, les minotiers philippins sont affiliés à l'un des trois groupes suivants :
Membres de la Philippine Association of Flour Millers, notamment :
- RFM Corp.
- Liberty Flour Mills Inc.
- Wellington Flour Mills
- Pilmico Foods Corp.
- General Milling Corp.
- Universal Robina Corp.
- Philippine Flour Mills
Membres de la Chamber of Philippine Flour Millers, notamment :
- San Miguel Mills Inc.
- Philippines Foremost Milling Corp.
- Morning Star Milling Corp.
- Delta Milling Industries Inc.
Minotiers indépendants, y compris :
- Monde Nissin Corp.
- Atlantic Grain Inc.
- Asian Grain Inc.
- New Hope Flour Milling Corp.
- Great Earth Industrial Food Inc.
- North Star Flour Mill
- Mabuhay Interflour Mill
- Agripacific Corp. (REBISCO)
- BIG-C Agri Miller
- California Flour Mill Group
Singapour
Bien que Singapour soit un marché relativement petit pour les utilisateurs finaux de blé, son importance est plus grande que ne l'indique la taille de son marché intérieur. Cela est dû à la présence régionale de grandes sociétés commerciales, notamment :
- Prima Ltd – Plus de 95 % du blé physiquement importé à Singapour est importé par Prima. Prima exploite la seule minoterie du pays et vend aux détaillants et aux transformateurs de produits alimentaires. Plus de la moitié de toute la farine utilisée à Singapour provient de Prima, le reste étant principalement importé de Malaisie et d'Indonésie. Prima approvisionne également en blé ses minoteries régionales, dont une grande installation au Sri Lanka.
- Groupe Interflour – Le groupe Interflour ne possède pas de minoterie à Singapour, mais exploite 10 minoteries en Indonésie, en Malaisie, au Vietnam, aux Philippines et en Turquie avec une capacité totale de mouture de plus de deux millions de tonnes par année.
- Agrocorp International Pte Ltd – Agrocorp est une société internationale de commerce de produits agricoles fondée à Singapour.
- Canadec Pte Ltd – Une entreprise agroalimentaire qui commercialise des produits alimentaires canadiens, y compris des légumineuses à grains et des aliments transformés.
- Wilmar Trading Pte Ltd – Un courtier en produits coté à Singapour, comptant parmi ses principaux actionnaires le courtier américain en produits agricoles Archer Daniels Midland Co.
- Cargill Asia Pacific Holdings Pte Ltd – À Singapour, Cargill négocie et commercialise du blé et d'autres produits.
- Olam International Ltd – En avril 2019, Olam International, courtier en produits installé à Singapour, a annoncé qu'il achèterait les minoteries Dangote du Nigéria pour 425 millions de dollars américains.
Les petits négociants achètent également du blé et le distribuent localement et dans les régions, mais généralement de façon sporadique et en petites quantités.
À Singapour, les utilisateurs finaux de blé moulu sont les grandes boulangeries et les fabricants de nouilles.
Produit | Part de la demande |
---|---|
Produits de boulangerie, pains et pâtisseries | 56,4 % |
Nouilles | 20,2 % |
Biscuits et craquelins | 6,8 % |
Pâtes | 3,7 % |
Autres | 12,9 % |
Source : Euromonitor International |
Vietnam
Selon l'article « Grain and Flour Market in Vietnam (en anglais seulement) » (Marché vietnamien des grains et de la farine), paru dans le Miller Magazine au début des années 1990, la farine était importée pour l'industrie des produits de boulangerie et de la farine du Vietnam. On a ensuite investi dans la capacité de mouture du blé au pays et les importations de blé ont alors remplacé les importations de farine. On estime qu'il y a environ 30 minoteries au Vietnam, dont la moitié contrôlent 60 % à 70 % du marché intérieur.
Société | Capacité (tonnes par jour de blé ou l'équivalent) |
---|---|
Binh Dong Flour Mill Co | 920 |
Dai Phong Co Ltd | 200 |
Lua Vang Flour Mill | 250 |
Interflour Vietnam Co Ltd | 1 000 |
Mekong Wheat Flour Processing Company | 800 |
Saigon Flour Mill/Phuoc An | 200 |
Tien Hung Co Ltd | 400 |
Uni President Flour Mill/Uni President Enterprises Corp. | 250 |
Vietnam Flour Corporation (VIKYBOMI) | 300 |
Vietnam Flour Mill (deux minoteries) | 1 300 |
Vimaflour Ltd | 1 500 |
Source: World Grain, Focus on Vietnam (en anglais seulement) |
Parmi les autres sociétés, mentionnons :
- Malayan Flour Mills – La société a des installations dans le nord et le sud du Vietnam.
- Sumitomo Corp. – Nouvelle arrivante et acheteuse relativement nouvelle de blé, principalement du blé australien, depuis que la société a investi dans l'industrie de la minoterie avec le CJ Group, une importante société alimentaire installée en Corée du Sud.
- Wilmar – La société produit et commercialise de la farine au Vietnam.
Dynamique de la chaîne d’approvisionnement
Les Philippines
La plupart des grands acteurs s'approvisionnent directement au Canada. Il s'agit d'entreprises telles que San Miguel Milling Corp. et Universal Robina Corporation. Il y a également un certain nombre de petits importateurs. On fait état de nouveaux investissements dans l'industrie philippine de la minoterie, les entreprises tirant parti des avantages d'échelle de la Communauté économique de l'ANASE.
Aux Philippines, les principaux utilisateurs finaux de farine comprennent :
- Universal Robina Corporation : La société détient les produits de pain Baker John, les pâtes et les macaronis El Real et les nouilles Payless.
- RFM Corporation : Elle détient les pâtes et les macaronis Fiesta et Royal.
- Phil Foremost : La société détient les pâtes et les macaronis Amigo.
- San Miguel Mills Incorporated : Elle détient les biscuits et les craquelins La Pacita; il s'agit du seul fournisseur de farine de la boulangerie Kambal Pandesal.
- General Milling Corporation : Elle détient les pâtes Magnifico.
- Morning Star Milling Corporation : La société détient les pâtes Prima.
Les grandes boulangeries et les fabricants de nouilles comptent parmi les utilisateurs finaux de blé moulu. Dans l'industrie du pain, les grands producteurs, comme Gardenia ou Julies, détiennent une part de marché de 20 %, les petites boulangeries familiales constituant le reste. Les ventes de nouilles sont dominées par Monde Nissin (60 % des parts) et Universal Robina (17 %), les petites entreprises accaparant le reste.
Produit | Tonnes (milliers) | Part de la demande |
---|---|---|
Produits de boulangerie | 1 146 | 55,0 % |
Nouilles | 437 | 21,0 % |
Biscuits et craquelins | 375 | 18,0 % |
Pâtes | 42 | 2,0 % |
Autres | 83 | 4,0 % |
Source: Philippine Association of Flour Millers Inc. |
Singapour
À Singapour, la dynamique de la chaîne d'approvisionnement est assez simple pour le blé de mouture, en partie en raison du pouvoir d'achat concentré de la seule minoterie du pays : Prima Ltd.
Aperçu de la dynamique de la distribution et de la chaîne d'approvisionnement du blé à Singapour
Il existe une gamme de canaux de distribution du blé à Singapour. Par exemple, un exportateur peut utiliser les minoteries singapouriennes pour atteindre les utilisateurs nationaux de produits de boulangerie ou il peut interagir avec d'autres membres de la chaîne d'approvisionnement régionale, comme des sociétés commerciales ou des minoteries régionales. Le graphique ci-après montre quelques-unes des options :

Description de l'image ci-dessus
Graphique illustrant quatre canaux de distribution du blé.
- Canal 1 : « Exportateur de blé »; « Minoteries détenues et exploitées par Singapour (Exemple : Prima Ltd.) »; « Distributeurs nationaux »; « Utilisateurs finaux singapouriens de produits de boulangerie ».
- Canal 2 : « Exportateur de blé »; « Minoteries détenues et exploitées par Singapour (Exemple : Prima Ltd.) »; « Distributeurs internationaux »; « Utilisateurs finaux singapouriens de produits de boulangerie ».
- Canal 3 : « Exportateur de blé »; « Minoteries régionales détenues par Singapour (Exemple : Interflour) ».
- Canal 4 : « Exportateur de blé »; « Sociétés commerciales installées à Singapour ».
Vietnam
La chaîne d'approvisionnement du blé au Vietnam est compliquée et laborieuse. Les minotiers doivent payer leur blé au moment du chargement, mais leur farine ne leur sera peut-être payée que six mois plus tard. Comme le coût du blé est le coût le plus élevé de la chaîne d'approvisionnement, les minotiers se concentrent sur l'approvisionnement et certaines entreprises ont des équipes centralisées d'approvisionnement en blé, généralement installées à Singapour. Ils cherchent à extraire de la valeur tout au long de la chaîne d'approvisionnement, y compris à réaliser des économies sur le plan de la logistique et du transport, comme le chargement combiné.
La consommation de farine au Vietnam est faible par rapport à d'autres pays de la région et les produits de boulangerie ne représentent que 25 % de la consommation de farine de blé. La croissance rapide de l'économie, l'augmentation du revenu disponible et la tendance à manger du pain et des produits de boulangerie laissent entendre que la consommation continuera de croître.
Produit | Part de la demande |
---|---|
Produits de boulangerie | 25,1 % |
Nouilles | 55,4 % |
Biscuits et craquelins | 8,1 % |
Pâtes | 2,2 % |
Autres | 9,2 % |
Source : Euromonitor International |
Répercussions du PTPGP
En avril 2019, sept signataires du PTPGP, dont Singapour et le Vietnam, ont mis en œuvre la deuxième série de réductions tarifaires. Une troisième série de réductions tarifaires sera appliquée le 1er janvier 2020, sauf pour le Japon qui fonctionne selon un exercice financier (1er avril 2020).
Quatre autres pays signataires du PTPGP attendent toujours de recevoir la ratification nationale avant de mettre en œuvre leurs réductions tarifaires : Brunéi, Chili, Pérou et Malaisie. Le PTPGP entrera en vigueur 60 jours après que le signataire aura avisé le dépositaire de l’achèvement de sa procédure de ratification.
À l’avenir, les économies qui respectent les normes élevées du PTPGP pourront adhérer à l’Accord, ce qui pourrait accroître les avantages économiques pour le Canada. Jusqu’à présent, aucune économie n’a officiellement demandé à entamer le processus d’adhésion. La Thaïlande, la Corée du Sud, le Royaume-Uni et Taïwan ont exprimé publiquement leur intérêt à adhérer au PTPGP.
Les Philippines ne sont pas membres du PTPGP, ce qui met le blé canadien dans une position concurrentielle désavantageuse par rapport au blé australien. En vertu de l'ALE ANASE-Australie-Nouvelle-Zélande (AANZFTA), les importations de blé de mouture et de blé fourrager aux Philippines en provenance des pays membres sont en franchise de droits. Certains groupes d'entreprises philippins ont exprimé leur inquiétude quant à la capacité de leurs exportations de soutenir la concurrence de celles du Vietnam dans le cadre du PTPGP.
Les entreprises canadiennes sont invitées à consulter la page Le PTPGP et les exportateurs de produits agroalimentaires afin d'obtenir des renseignements plus généraux sur cet accord et sur la façon dont il peut profiter à leurs exportations vers ses marchés.
Réduction des droits de douane sur le blé au Vietnam au titre du PTPGP
Dans le cadre du PTPGP, le Vietnam a réduit depuis le 15 janvier 2019 ses droits à l'importation de 5 % sur le blé (SH 10.01). À l'heure actuelle, le blé et le méteil canadiens sont en franchise de droits au Vietnam. Le Canada bénéficie donc d'un avantage concurrentiel par rapport aux pays qui ne participent pas au PTPGP.
Certains concurrents bénéficiaient déjà de tarifs préférentiels sur les exportations de blé vers le Vietnam. Le blé australien n'est pas assujetti à des droits de douane au Vietnam en vertu de l'Accord de libre-échange Australie‑Vietnam, qui est entré en vigueur en 2016. L'accord de libre-échange entre le Vietnam et l'Union économique eurasienne (VUEE), entré en vigueur en octobre 2016, autorise également les importations de blé en franchise de droits en provenance de Russie, du Bélarus, du Kazakhstan, d'Arménie et du Kirghizstan.
Réduction des droits de douane sur le blé à Singapour au titre du PTPGP
Les exportations canadiennes de blé vers Singapour étaient en franchise de droits avant le PTPGP et continueront de l'être. Il n'y a pas de réductions tarifaires prévues sur le blé et, par conséquent, il n'y a aucun changement dans la position concurrentielle du Canada.
En général, Singapour est pratiquement un port franc (sauf pour le tabac, l'alcool, les véhicules et l'essence). Le seul avantage important du PTPGP dans le secteur agroalimentaire est que la bière canadienne sera exemptée d'un droit de 16 $/litre sur l'alcool.
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